Baki : "Je n'ai qu'un objectif, devenir le meilleur combattant de la planète"

Premier choix de la draft NBA en 2024, Zaccharie Risacher a déjà confirmé son statut de futur grand du basket. Dans Clique, le rookie de l’année parle des dangers du statut de basketteur star, révèle son salaire et raconte comment il est passé de Bourg-en-Bresse à Atlanta.
Rêveur conscient
Zaccharie Risacher a vécu le rêve de tout jeune basketteur : être choisi en premier lors de la draft, cérémonie qui voit les 30 équipes de la NBA sélectionner leurs nouvelles recrues parmi les meilleurs jeunes du monde. “Entrer en NBA, c’est déjà le rêve de toute une vie. Mais être drafté n°1, c’est être la meilleure recrue.” Depuis la saison dernière, il fait le bonheur des Hawks d’Atlanta et montre l’étendue de son talent au monde entier. “Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. Les spectateurs ne s’en rendent pas compte, mais chaque dunk est l’aboutissement de 16 ans de travail dans l’ombre.”
Son père, ancien basketteur professionnel en Europe, le coache dès son plus jeune âge. Dans son jardin, le futur rookie travaille inlassablement pour développer les atouts qui le feront repérer. “Mon tir est vite devenu la partie de mon jeu qui intéresse le plus. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ces séances, mais c’était aussi du boulot. On en a fait des milliers.” Zaccharie Risacher comprend vite que le talent vient avec son lot de sacrifices. “Je n’ai pas pu être un ado, dès mes 16 ans j’ai dû faire le lycée à distance et arrêter de voir mes amis pour me consacrer au basket. J’ai dû vivre comme un adulte.” À seulement 20 ans, il a déjà le recul nécessaire pour démystifier la vie d’un athlète de haut niveau : “aspirer à être l’un des plus grands, c’est ennuyeux. Ça implique de répéter le même cycle en boucle – et avec sérieux. C’est en s’imposant cette rigueur que tu fais la différence.”
En 2024-2025, Zaccharie Risacher est devenu le seul joueur à inscrire à plusieurs reprises 35 points ou plus lors de sa première saison. Pas de quoi le voir se reposer sur ses lauriers : “il paraît qu’on peut se relâcher après être entré dans la ligue, honnêtement je ne vois pas comment. Plus je joue, plus je suis bon, plus ça me motive.” Au point de rêver du titre ? “Il va falloir être patient. J’aime à penser que d’ici 4-5 ans, on pourrait être des prétendants. Mais un titre NBA, c’est extrêmement difficile.” La prudence d’un vétéran.
"Tu deviens une cible en tant que joueur fortuné de NBA"
N°1 de la draft 2024, Zaccharie Risacher explique comment il gère son argent. pic.twitter.com/7UCZx8wQMH
— CLIQUE (@cliquetv) May 19, 2025
La NBA, une course d’obstacles
Zaccharie Risacher le sait, Atlanta peut être synonyme d’excès. “C’est une ville de boîtes et de strip clubs. Je n’y suis jamais allé, l’âge minimum aux États-Unis est fixé à 21 ans. Même pour boire un verre : après la draft j’ai demandé un cocktail, on m’a dit non.” Si son âge le protège encore du piège de la nightlife, il doit déjà assumer un contrat mirobolant – et le statut qui l’accompagne. “Je vais toucher 54 millions sur 4 ans. Ça amène un certain standard de vie : si tu vas au fast-food du coin, on va te reconnaître et se moquer. On attend de toi que tu dépenses ton argent.” L’enjeu est de jouer son rôle sans perdre pied. S’il reconnaît s’être adapté à son milieu, le rookie pense avoir trouvé un bon équilibre. “Je n’ai rien fait à contrecœur, il y a beaucoup de dépenses qui ne sont toujours pas mon genre. En revanche, je me suis mis à faire les boutiques et me préoccuper de mon apparence.”
Chaque année, l’association des joueurs de la NBA convoque les nouvelles recrues à New York pour les sensibiliser aux enjeux de leur nouveau statut. “Un joueur fortuné est une cible : arnaques, faux business, faux agents, jeux d’argent, drogue… On nous forme pendant 3-4 jours, mais il n’y a pas de suivi derrière. Si tu n’as pas écouté, c’est tant pis pour toi.” Grâce à son père, Zaccharie Risacher a conscience de ces enjeux depuis son enfance et ne perd jamais son objectif de vue : “avoir de l’argent et de la notoriété, ça a un prix. Les vrais champions, c’est ceux qui savent rester sérieux.”
L’interview de Zaccharie Risacher est à retrouver en intégralité sur l’application CANAL+.