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Mode Portrait : Neila Moore, cyber-chasseuse de pédocriminels

Depuis 2019 et à côté de son activité de femme de ménage, la Française explore le côté sombre d’Internet et traque à l’aide de faux profils de mineurs les pédocriminels afin d’éviter qu’ils ne passent à l’acte. Neila Moore est l'invitée de Charlotte Vautier pour ce nouvel épisode de Mode Portrait.

Tous les matins, Neila Moore prend sa voiture, sa serpillère et part faire ses heures en tant que femme de ménage avant, le soir, de s’occuper de ses trois enfants. Depuis 2019, une fois ces derniers couchés, la française enfile son costume de super-héroïne du quotidien, allume son ordinateur, se connecte à son faux profil et contribue comme elle le souligne dans cette interview avec Charlotte Vautier à « mettre sa pierre à l’édifice » dans la lutte contre la pédocriminalité. Soit plus de 30 heures de conversation par semaine avec des hommes à la recherche d’enfants, animée par l’envie de les condamner avant qu’ils ne puissent passer à l’acte.

Battue dans son enfance, Neila Moore avoue être intimement touchée par ce à quoi elle se confronte : des fichiers pornographiques, des sous-entendus sexuels et, toujours, ce même mode opératoire de la part des prédateurs sexuels. « La conversation va toujours commencer par des propos amicaux », précise-t-elle, avant de prendre en exemple un échange récent : « J’explique que j’ai 13 ans et, très rapidement, il se met à me parler de mes parties génitales, à poser des questions intimes, à me demander si j’ai des poils autour du pubis, quelle est la taille de mes seins… » 

La rencontre avec Neila Moore est également l’occasion de parler de la pédocriminalité en France, où un numéro vert est demandé en vain depuis plus de 20 ans par les services de la protection de l’enfance. Un comble quand on sait que trois URL sur cinq contenant du contenu pédopornographique viennent d’Europe et que des centres ont ouvert en Allemagne afin de soigner les pédocriminels. Il faut dire que la situation est particulièrement grave : en 2009, déjà, l’ONU recensait 750 000 prédateurs sexuels à la recherche d’enfants sur le net. « On est en 2023 et les choses, pour moi, ont été multipliées par deux, voire trois », affirme Neila Moore, persuadée « qu’il faut faire de la prévention auprès des petits et éviter que la pédocriminalité soit un sujet tabou. »

Si vous souhaitez en savoir plus sur le combat de Neila Moore, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce Mode Portrait sur notre chaîne YouTube.

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