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Mode Portrait : Orvedi, en situation d’handicap dans l’une des meilleures prépas de France

À 17 ans, malgré une situation de handicap, Orvedi a intégré le lycée Henri IV, à Paris, l’une des prépas les plus sélectives du pays. Avec en tête, la certitude « d’incarner quelque chose ». Il explique tout pour Clique dans ce nouvel épisode de Mode Portrait.

À 17 ans, malgré une situation de handicap, Orvedi a intégré le lycée Henri IV, à Paris, l’une des prépas les plus sélectives du pays. Avec en tête, la certitude « d’incarner quelque chose ». Il explique tout pour Clique dans ce nouvel épisode de Mode Portrait.

Comme Macron

« Je suis dans un corps où tout est compliqué ». Le constat est clair, lucide, pas du tout misérabiliste. Orvedi a tout simplement appris à vivre avec ce corps, avec cette maladie, la dystonie, qui crée un dysfonctionnement du tonus des muscles en les contractant de manière excessive. À 17 ans, le jeune homme doit donc compter sur les autres pour cuisinier ses plats ou faire la vaisselle. En cours, un AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire , Ndr) se charge également de prendre des notes à sa place tandis que l’association École de demain se charge de lui rembourser les Uber l’amenant chaque jour de son internat au lycée Henri IV, cet établissement iconique situé en plein cœur de Paris où sont passés avant lui Guy de Maupassant, Simone Veil, Alfred de Musset ou encore… Emmanuel Macron.

Nouvelle école

Conscient d’avoir une vie plus cabossée et d’être moins apte physiquement que ses camarades, Orvedi avoue avoir pris goût à réfléchir, persuadé qu’une personne en situation de handicap peut avoir les moyens intellectuels pour viser les grandes écoles. « Il faut simplement l’accompagner », précise-t-il à Charlotte Vautier. 

Par chance, Orvedi a pu compter sur sa mère, qui a toujours eu « une vision très audacieuse de moi » et qui a multiplié les sacrifices afin de lui permettre d’étudier dans le privé. Aujourd’hui, le jeune Parisien se sait également bien entouré. Suffisamment en tout cas pour l’encourager à « tenter quelque chose qui ne va pas forcément marcher. »  C’est qu’Orvedi ne craint pas l’échec. Le lycée Henri IV, pour lui, est avant tout une aventure, l’occasion d’apprendre des gens – « tous des têtes » – et d’évoluer au sein « d’une grande bibliothèques d’humains » où il peut assumer son amour pour la littérature.

Un mentor : Cyrano de Bergerac

Parmi ses références, Cyrano de Bergerac, « un personnage moqué vis-à-vis de son nez, mais qui est dans la poésie et dans l’intelligence. » Orvedi dit se reconnaître en lui, être touché par son parcours, mais confesse puiser sa force dans la Bible. À Charlotte Vautier, il cite même un verset, évoque l’apôtre Pierre au moment de définir le courage, et dit puiser dans ce livre saint une certaine forme d’humilité. Impossible, en effet, pour Orvedi de parler de mérite ou de chance. Au moment de conclure, l’adolescent parle plus volontiers d’un « facteur grâce », précisément celui qui lui permet d’expérimenter des choses et d’être là où il en est aujourd’hui.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le parcours d’Orvedie, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce Mode Portrait sur notre chaîne YouTube.

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