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Arts

Nekfeu, JuL, Cabrel… on a écouté les playlists du XV de France

Avant de se faire plaquer sur le terrain, les rugbymen s'envoient du gros son dans leurs AirPods. On a écouté leur sélection de chansons et le verdict est sans appel, c'est une leçon de diversité, d'ouverture musicale et de bonne ambiance.

De quoi parle-t-on au milieu d’une mêlée et dans le bus de l’Équipe de France ? Apparemment, pas seulement d’en-avant, de drop et d’essai car les joueurs de la Coupe du monde de rugby qui, comme les footeux, ont une bonne partie du temps un casque audio vissé sur la tête pour se concentrer, possèdent des playlists riches d’enseignements. Apple Music a eu la bonne idée de les rendre publiques sur sa plateforme avec comme curateurs six joueurs phares du XV de France.

Antoine Dupont, un romantique derrière le sudiste

A tout seigneur, tout honneur. Antoine Dupont, le demi de mêlée, officieusement le meilleur du monde à son poste, a choisi 39 morceaux avec un bon lot de surprises. Tout d’abord, l’ancrage sud-ouest du ballon ovale, c’est pas du pipeau. En 2023, on trouve tout de même chez lui deux titres de Francis Cabrel, originaire d’Agen et quasiment invisible en ce moment. On entend également le reste du Sud de la France avec deux bon vieux George Brassens – notamment le très rugbystique, sport de l’entraide par excellence, Les copains d’abord –  et IAM.

Antoine Dupont ne danse pas seulement le MIA, il s’enjaille aussi sur Orelsan, Nekfeu (l’artiste le plus représenté dans ses écouteurs) et PLK avec le titre Emotif. Surtout au pays des contacts rugueux, Dupont a également une playlist de romantique avec Ma préférence de Julien Clerc, J’ai oublié de vivre de Johnny ou Don’t Stop Believing du groupe de rock FM oublié, Journey. Et la grande et réputée ouverture d’esprit de l’ovalie ? Elle est bel et bien là : Le 3e sexe d’Indochine et Christine & the Queen’s comme hymne à la tolérance sociétale, Redemption song de Bob Marley pour la foi révolutionnaire, Carmen de Georges Bizet pour le classicisme et même Vianney, celui-là même de la pitoyable cérémonie d’ouverture, pour la droite nostalgique. La boucle est bouclée.

Une teuf énorme dans le vestiaire 

A ses côtés, qu’écoute Charles Ollivon, troisième ligne et ancien capitaine de l’équipe ? Là, place à la concision, 21 morceaux seulement, avec une orientation plus contemporaine. Rosalia, décidément omniprésente dans les playlists des rugbymen, avec Despecha, le reggaeton d’Ozuna, Travis Scott ou Jul pour Pow Pow mais aussi la grosse variété internationale de Coldplay.

Autrement dit, ça danse beaucoup sur le dancefloor et on pressent que la 3e mi-temps n’est pas qu’une légende. Gaël Fickou, énorme plaqueur, n’a lui non plus pas peur de mêler une chanson classieuse en espagnol de November Ultra au rap d’Eminem, à la variété 60’s de Petula Clark ou à celle des 2020’s d’Angèle ou de Pomme. Soit pas mal de douceur dans un monde de brutes.

Quant au pilier Cyril Baille, il est le plus prolixe avec 46 morceaux !  Avec beaucoup d’énorme tubes, notamment Aristocrate de Heuss l’Enfoiré, Ms Jackson d’OutKast, Prière païenne de Céline Dion ou Tonton du bled de 113. On retrouve là encore La nuit n’en finit plus de Petula Clark et là… il se passe un truc, ça sent le tube de fin de soirée que les copains mettent pour prolonger ou terminer la nuit. Son coéquipier, Cameron Woki, cumule beaucoup de morceaux de rap notamment PLK et Migos mais là encore débarquent sans prévenir Francis Cabrel, tandis que le dernier invité, Julien Marchand, pour l’instant sur le banc car blessé, ose Eddy de Pretto, Aznavour et le My Beat de Blaze, un classique de house music popularisé par Radio Nova. Grosse leçon de diversité donc dans le vestiaire, leurs adversaires sont prévenus.

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