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Arts

Le One Piece de Netflix a-t-il sauvé les adaptations de leur malédiction ?

C’est l'un des rendez-vous les plus attendus de l’année : depuis le 31 août, le manga le plus lu au monde est aussi une série avec de vrais acteurs. Un pari d’autant plus fou que les adaptations de BD et de jeux vidéo ont tendance à se planter... en beauté.

Lancer une série ou un film dans la jungle des programmes et des plateformes n’est jamais simple, mais lancer une production s’inspirant d’un jeu vidéo ou d’un manga revient à s’attaquer à l’Everest sans oxygène, sans sherpa et avec un sac à dos pesant des tonnes. Pourquoi ? À cause de la fameuse malédiction des adaptations qui veut que chaque déclinaison d’un jeu ou d’une BD ultra-populaire se plante au box-office ou se fasse défoncer par la critique et les fans.

Avant One Piece, beaucoup de cata sur les écrans

La liste est en effet éloquente : on a toujours en tête les grosses déceptions laissées plus récemment par Les Chevaliers du Zodiaque ou encore Death Note. Plus tôt, on a vu un édifiant Dragon Ball, le film en 1991, Street Fighter (1994) avec Jean-Claude Van Damme, Tomb Raider version Angelina Jolie ou avec Alicia Vikander. On pense aussi au Ghost in the Shell (2017) mettant en scène Scarlett Johansson en cyborg nippon, à Assassin’s Creed et Sonic tout comme à Détective Pikachu de 2019 où Ryan Reynolds débarquait chez les Pokémon, et enfin à The Fallout ou encore Uncharted l’année dernière. 

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C’est dire si la série One Piece est attendue sur Netflix. Et cette fois-ci, la marche est d’autant plus haute qu’elle adapte (après le film One Piece Film : Red  discrètement sorti l’été dernier) le shōnen manga le plus populaire de l’histoire (490 millions d’exemplaires vendus…) en osant le passage du dessin au live-action, autrement dit plutôt que de se lancer dans un anime, Netflix a préféré faire appel à des acteurs en chair et en os. Un choix périlleux, mais malin.


Scénario, coupes, ajouts, humour… le créateur Eiichiro Oda a validé

Autre défi, One Piece est un univers tentaculaire décliné jusqu’à aujourd’hui en 104 tomes et plus de 1000 chapitres. Il a donc fallu couper, faire des choix et simplifier l’intrigue. Première surprise : le personnage de Garp, développé tard dans le manga d’Eiichiro Oda, a été choisi pour incarner le méchant s’opposant à la quête des pirates du Chapeau de Paille. L’essentiel a bien sûr été conservé : la série met en scène une exploration des océans à la recherche du One Piece, le trésor légendaire qui fera ou non du capitaine Luffy, le Roi des Pirates. Les huit épisodes de la première saison réservent leur lot de surprises avec des coupes dans le récit, des ajouts de confrontations entre les personnages tandis que certains aspects peu utiles des dessins (filles à grosse poitrine et court-vêtues) ont également été gommés. Globalement, l’aventure est plus solaire et positive grâce à l’acteur Inaki Godoy dans le rôle principal. Mais aussi grâce à la présence de Mackenyu Maeda dans le rôle de Roronoa Zoro. 

Déjà repéré dans la version filmée des Chevaliers du Zodiaque, l’acteur expert en arts martiaux n’est autre que le fils de Sonny Chiba, légende des films de kung-fu des années 70, surnommé le « Bruce Lee japonais ». Ainsi, la série parvient à faire le pont entre deux cultures, celle du manga réputée inadaptable à l’écran, et celle du cinéma asiatique d’action. Bastons chorégraphiées, coups de sabres coupant un adversaire en deux, batailles entre navires, aucune folie n’est oubliée avec un second degré déjà présent dans la version originale. Ultime preuve, Eiichiro Oda himself a validé le scénario, il a reconnu avoir été inspiré par Shaolin Soccer et s’est même rendu à la première à Los Angeles. Une présence aux allures de porte-bonheur pour cette série en développement depuis 2017, et qui devrait inonder les réseaux pour plusieurs mois au moins. 

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