Shawn Carter, alias Jay Z, s’apprête à lancer un fond de capital-risque. C’est ce que rapporte le journaliste Dan Primack, qui couvre les sujets tech pour le site américain Axios, citant « de multiples sources ». Ce type de fond est destiné aux investisseurs privés qui veulent financer de jeunes entreprises innovantes dont ils pressentent les possibilités de forte croissance.
Celui de Jay Z, dont la taille n’a pas encore été précisée, devrait se concentrer sur les start-ups en phase d’amorçage – soit celles qui n’ont pas encore développé leur activité commerciale. C’est l’une des phases les plus ardues de la création d’un business : les investisseurs n’ont encore aucune idée réelle de la réaction du marché.
Pour ce projet, le rappeur de 47 ans compte s’associer à Jay Brown, son partenaire de toujours et président de la société Roc Nation, son label musical qui a diversifié ses activités au fil des ans – notamment via une division « sport ». Le duo, qui se cherche un troisième investisseur, sera épaulé par une autre firme de capital-risque, Sherpa Capital. Établie à San Francisco, celle-ci s’implique dans le développement – entre autres – du logeur Airbnb et de la société de transport privé Uber. Jay Z avait d’ailleurs personnellement investi en 2011 lorsqu’Uber était valorisée à 300 millions de dollars ; elle en vaut désormais plusieurs dizaines de milliards (entre 25 et 65, personne n’est d’accord).
Cela fait plus de cinq ans que Jay Z, également co-propriétaire du service de streaming musical Tidal, de la marque de vêtements Rocawear et de plusieurs marques d’alcool, investit dans des start ups tech, précise Business Insider. Le site TechCrunch a établi la liste de tous les investissements connus de Jay Z et de Roc Nation, dont la firme française d’audio haut de gamme Devialet et le « Uber des jets privés », ainsi que de leurs résultats (plutôt encourageants pour la plupart).
Un positionnement qui fait des émules : récemment, Robert Downey Jr. ainsi que les basketteurs Kobe Bryant et Kevin Durant ont chacun créé leur structure de capital-risque, tandis qu’une vague de musiciens a investi largement dans plusieurs business : Madonna et son eau de coco, le rappeur Nas ou encore Justin Bieber.
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