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Anthony et Tony Les AnimotsLe Gros Journal

QUI ES-TU : Anthony Vernagallo, créateur du dessin animé « Tony Les Animots »

Tony n'aime pas le monde actuel. Alors il s'échappe dans un univers imaginaire où vivent des animots tels que le louphoque, le mammouthon ou le hibours. Il raconte ses aventures dans Tony Les Animots, un programme diffusé tous les mercredi, à partir de ce soir, dans le Gros Journal de CANAL + à 19h25.

Qui es-tu ?
C’est bien la question que je me pose ! Je suis Tony Les Animots pour le dessin animé que je fais pour Canal +. Je suis Tony la thune dans l’Émission d’Antoine, elle aussi sur Canal +. Je suis Tony pour mes amis et je suis Anthony pour mes parents et ma copine. J’essaie d’inventer plein de Tony différents pour mes projets.

Tony Les Animots

 

Comment est né Tony Les Animots ?
L’idée de créer Tony Les Animots est venue parce que je regarde beaucoup de documentaires animaliers parce que ça me fait beaucoup rire. Sur BBC je regarde Earth et LifeC’est trop bien, il faut absolument que tu regardes.

Ce sont donc ces documentaires qui t’ont donc donné envie de créer Tony Les Animots ?
Oui, en les regardant je me suis dit qu’il y avait trop un truc marrant à détourner par rapport aux animaux dans le monde. L’idée est venue il y a un an et quelques mois. Je venais de rentrer chez Canal + (pour l’émission d’Antoine, NDLR). J’avais pas mal d’idées à proposer dont Tony Les Animots. J’en ai donc parlé à Ana Toros, une amie illustratrice du dessin animé en lui disant : « Viens on le fait ». Elle était d’accord. Arnaud Toulon, qui fait toute la musique et l’ambiance sonore, est aussi venu dans l’équipe. On a monté tout ça sans trop d’ambition, juste pour rigoler. Je voulais le mettre sur Internet et une fois qu’on a eu le pilote, je l’ai montré à Arielle Saracco, la directrice de programmation des créations originales de Canal. Elle m’a dit : « Vas-y, on le fait, j’suis chaud ». Du coup, tout le monde était chaud et c’est parti comme ça !

Pourquoi as-tu décidé de diffuser ce documentaire sous la forme d’un dessin animé ?
L’avantage du dessin animé, c’est que tu peux partir dans toutes les directions et à l’infini. Tu peux aller dans l’espace en trois coups de crayons ! Je pense que tu peux être beaucoup plus créatif avec un dessin-animé.

Pourquoi « Tony Les Animots » ?
J’ai tout de suite pensé à « Tony Les Animots ». Le concept, c’est qu’on joue avec les mots. Ce serait bête de mettre « A-U-X » à la fin. C’est venu tout seul. Donc c’est tout simplement le mélange entre « animaux » et « mots ». C’était évident. Tony Les Animots, c’est un documentaire animolier, (ani-mots-liés) parce les mots sont liés. Et puis mon délire c’est d’avoir une carrière schizophrénique.

C’est quoi une carrière schizophrénique ?
Tous mes projets sont une expansion de moi. En fait, j’ai toujours eu ce problème d’identité. Bon, ne t’inquiète pas, je sais qui je suis ! Mais je me suis toujours amusé à créer des personnages. Quand j’avais 15/16 ans, j’avais inventé un personnage qui s’appelle Jeff. Il était tout le temps tout nu. En soirée, parfois je me transformais en Jeff. Et tout le monde le connaissait… L’idée c’est qu’il y ait plein de Tony différents.

Comment Ana, Arnaud et toi avez-vous trouvé tous ces animots ?
On a établi une liste de 500 vrais animaux. Et pour chaque animal, on a essayé de faire des jeux de mots et on s’est retrouvé avec 500 animots. On a fait une sélection des 20 meilleurs animots pour la diffusion des épisodes. Et tous nos autres préférés passent en personnages secondaires.

Comme les lapintermittents ?
Comme les lapintermittents ! Mais c’est assez facile à écrire. Même toi tu pourrais en faire ! Si je te dis « éléphant », tu pourrais dire quoi par exemple ?

Heu… Éléphantome ?
Exactement ! C’est ouf que tu dises ça parce qu’il y a justement un épisode sur l’éléphantome dans le dessin-animé ! Franchement, bien joué, tu es trop forte. C’est un éléphantome qui est transparent.


Quel est ton animot préféré ?
C’est difficile comme question ! Je crois que c’est le mammouthon. C’est un hipster, il est un peu écolo. Il a toujours sa petite mèche sur les cheveux, il se balade à vélo ou  à pied, ça dépend. Il représente un truc qui me fait rire, ce truc un peu hipster où on mange bio…Et dans ses poils, c’est un habitat bio où vivent des mchouettes, un mélange entre mouettes et chouettes. Du coup il y a un chauffage au poil.

Et ta zone géographique préférée ?
Je crois que c’est le Dessert du Zahara. C’est le désert du Sahara, mais en dessert, dans l’épisode avec le tapiromane (le tapir-pyromane). Et c’est rigolo parce qu’il y a des banana-split, des crèmes brûlées. C’est un énorme dessert ! Le tapiromane, qui vit là-bas, a tout calciné. C’est pour ça que tout est brûlé. Et comme le tapiromane brûle tout – ses feux sont très puissants – il y a le canardair qui balance de l’eau pour éteindre les feux du tapiromane.

Carte de TLA

Où trouves-tu cette inspiration ?
C’est l’héroïne ça…Non je rigole, je rigole ! Ça fait longtemps que j’ai des idées du genre. J’ai beaucoup été inspiré par Les Nuls, surtout par Alain Chabat, Eric Judor, toute la clique de Jamel, Les Robins des Bois, etc. J’adore l’absurde depuis tout petit. Du coup, ça m’a aidé à voir le monde différemment, à trouver des trucs absurdes et à lire entre les lignes du monde. Mais j’ai aussi développé plusieurs concepts pour trouver des idées. Il y a d’abord le brainsdorming, c’est quand tu dors, mais pas totalement : sinon t’as pas d’idées. Il y a ensuite le brainstony, très important ! C’est quand je me pose en face d’une glace, que je me regarde et là, généralement, j’ai plein d’idées. Quand je suis tout seul, j’ai moins d’idées. Quand je suis à deux, j’ai plus d’idées. C’est un peu bizarre, mais ça marche. Puis il y a le brainstôt, une sorte d’écriture automatique, mais il faut se lever tôt pour trouver des idées.

À quel public s’adresse « Tony Les Animots » ?
Il s’adresse à tout le monde. Un vieux de 77 ans peut très bien regarder le dessin animé et se marrer. Tout comme un gamin de 10 ans. Et même dans l’entre-deux parce qu’il y a des jeux de mots, des références politiques et sociales. C’est vraiment pour tout le monde.

Et quand Tony ne fait pas de documentaires qu’est-ce qu’il fait ?
En ce moment, il bosse beaucoup ! Il ne rentre qu’un jour par semaine, c’est le samedi. Donc il en profite pour répondre aux messages, etc. Mais à l’époque on se voyait souvent, on trainait un peu ensemble.

Anthony et TLA

Est-ce que Tony Les Animots te ressemble ?
Le personnage, c’est moi dans le dessin-animé, mais au fur et à mesure qu’on le fait vivre, il commence à se détacher de moi et devient un personnage à part entière. Le concept, c’est qu’il a sa vie. Il est parti dans un nouveau monde parce qu’il n’aime pas le monde actuel, qui n’a rien de surprenant, parce qu’on connaît tout de ce monde. Donc il voulait s’échapper de ce monde-là. Et il voulait aller dans un monde où tout était possible où il y avait des animaux bizarres.

C’est ce que tu aimerais faire toi ?
Moi j’aimerais bien aller dans le monde dans lequel il vit parce que c’est génial. Tout est hyper-drôle, il y a des jeux de mots partout, des trucs surprenants, il y a tout à découvrir dans ce monde-là ! Dans ce monde, j’ai encore plein de choses à découvrir mais ce sera toujours très terre-à-terre. Tony représente cette partie de moi un peu infantile qui ne veut pas grandir.

As-tu des projets pour l’avenir ?
Oui je suis en train d’écrire une série qui s’appelle L’Histouare. Ça se passe dans une école. Et c’est l’histoire du monde raconté par un prof qui essaye d’expliquer l’Histoire à ses élèves mais tout n’est pas juste. C’est un faux prof qui a pris la place d’un autre. Il raconte un peu n’importe quoi à ses élèves. J’espère que ça va se réaliser.

Propos recueillis par Jadine Labbé Pacheco.

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