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Malgré le peu de sensibilisation dans les médias, l’AVC est la première cause de mortalité féminine. La grand-mère de Géraldine Maillet en a été une victime à 92 ans, tandis que Sarah Bardin en a vécu un à l’âge de 29 ans. Sur le plateau de Clique, elles sont venues partager leur expérience respective sur ce fléau.
“Ma Minuscule” : l’hommage aux aînés et aux soignants
Un accident vasculaire cérébral est la perte soudaine d’une fonction du cerveau souvent suite à un infarctus. Cela peut générer des handicaps invisibles, des incapacités motrices et parfois la mort. Dans son livre “Ma Minuscule”, Géraldine Maillet déclare son amour à sa grand-mère, sujette à un AVC à 92 ans, la rendant dépendante et incapable de se débrouiller seule. “Je voulais montrer qu’il faut aimer nos vieux dans notre société. Ma grand-mère a tout fait pour moi et c’était à mon tour de tout faire pour elle. C’est un témoignage de la vie qui rétrécit.” Cet AVC a été un véritable choc pour Géraldine Maillet qui a vu l’état de sa grand-mère décliner de jour en jour, perdant ainsi peu à peu toute la joie de vivre qui la définissait.
La réalisatrice et autrice ne considère pas seulement ce livre comme un récit sur l’AVC et ses conséquences, elle souhaite également mettre en lumière le travail des infirmiers en EHPAD : “Je voulais absolument les visibiliser et leur rendre hommage.” Selon elle, les travailleurs en EHPAD déplorent le “manque de relation humaine avec les familles des aînés”, qui abandonnent leurs proches dans les hôpitaux. “Les soignants m’ont donné des mots pour accepter cette maladie. Quand on fait un état des lieux avant/après AVC, ça nous est inacceptable de voir les gens qu’on aime disparaître et devenir l’ombre d’eux-mêmes.”
Géraldine Maillet et Sarah Bardin sont les invitées de Clique, ce soir à 23h sur CANAL+.
— CLIQUE (@cliquetv) January 22, 2025
Géraldine Maillet présente son livre « Ma minuscule ». De son côté, Sarah Bardin témoigne de l’AVC dont elle a été victime à 29ans. pic.twitter.com/aWd1r25QUO
“Réparée” : l’incroyable récit de Sarah Bardin
Il est chose commune de penser que l’AVC n’arrive qu’à un stade avancé de la vie. Alors quand à 29 ans, la vie de Sarah Bardin bascule suite à une attaque, certains sont perplexes : “J’ai dû supplier le père de mes enfants pendant deux heures pour qu’il m’emmène à l’hôpital. Au téléphone, le médecin urgentiste m’a dit que c’était une crise d’angoisse, parce qu’on ne fait pas d’AVC à 29 ans.”Miraculeusement, elle survit à cette attaque et en ressort quasi indemne : “Mon jeune âge a d’abord été un handicap important parce que personne n’a cru à l’hypothèse de l’AVC. J’ai pu survivre grâce à la plasticité cérébrale pour recréer les connexions mortes et pouvoir marcher et parler à nouveau.”
Cette nuit traumatisante et ses découlés, Sarah Bardin les raconte dans son premier livre “Réparée”. Elle y aborde sa rééducation et fait de la prévention face à la première cause de mortalité féminine. “Lorsque j’ai écrit ce livre, ce qui m’a le plus révoltée c’est que j’ai dû fouiller pour trouver des chiffres. C’est-à-dire que même l’accès à l’information est difficile, et les données ne sont pas récentes. Ça génère une grande indignation.” L’AVC touche une femme sur quatre. Pour le moment, il n’est pas possible de se faire dépister, mais un test par échographie de la carotide a été mis en place pour les personnes présentant des facteurs de risque.
L’interview de Géraldine Maillet et Sarah Bardin est disponible en replay sur myCANAL.