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Clique, l'émission

Roman Frayssinet – « Je suis un artisan »

Roman Frayssinet se confie sur son enfance, sa part de féminité et sa quête de l’ennui. 

Roman Frayssinet est un habitué du plateau de Clique puisqu’il en est l’un des talents originels. C’est avec un sentiment d’étrangeté que l’humoriste s’assoit sur l’emblématique fauteuil de l’émission face à celui qui était autrefois un collègue et patron mais qui reste aujourd’hui avant tout un ami. 

Des larmes aux rires

Petit, je pleurais tout le temps.

Lorsque Roman Frayssinet était enfant, son hypersensibilité s’est très vite déclarée, l’humoriste en herbe comprend alors qu’il ressent avec intensité les émotions de ceux qui l’entourent et que ses blagues sont le meilleur rempart face à cela. “Petit, on me disait beaucoup qu’il allait falloir que je m’endurcisse. Je pleurais tout le temps”, se souvient-il.


Une sensibilité jamais cachée ni même fui puisque, selon l’humoriste, elle est à préserver et à apprivoiser :  “Il faut garder sa sensibilité. Il ne faut pas la renier. Il faut l’accepter sans se laisser manger”. 

Un chemin personnel mais qui fait aussi partie de son parcours réflexif autour du genre et de son équilibre. “En tant qu’homme c’est important de trouver la place en soi pour les émotions. Ce n’est pas parce qu’on est un homme qu’on n’en a pas”, une évidence pourtant encore trop souvent bridée par les stéréotypes de genre. Selon Eliot Lise, neuroscientifique, à partir de 16 ans les garçons ont 40% moins de chance de pleurer que les femmes. Il est donc nécessaire de se reconnecter à ses émotions et se rapprocher, quel que soit son genre, de ce que la société a faussement étiqueté de “féminin”, perpétrant des centenaires de frustrations émotionnelles partagées. Roman Frayssinet s’est lancé dans cette démarche en y voyant même une forme d’union symbolique : “Chercher l’autre genre en nous c’est le premier mariage. Se marier avec la part en nous de l’autre sexe, c’est important”.

L’avènement de l’humoriste

Le vide est créatif.

C’est sa sensibilité qui l’a conduit vers l’humour, Roman Frayssinet en est conscient. Son premier souvenir de trait d’esprit est dans la cour de récré lorsque pour éviter un incident diplomatique avec la maîtresse après avoir poussé un de ses camarades, il s’est décidé à le faire rire pour la diversion. Le pli est pris et Roman Frayssinet s’adonne depuis à l’humour, se plaisant à se dire artisan, proche du boulanger, fabriquant des blagues plutôt que du pain. “Dans le mot artiste il y a beaucoup de choses qui ne me plaisent pas : les paillettes, être placé au-dessus de la société. Je suis un artisan”, précise-t-il à Mouloud Achour.

Aux flashs et projecteurs, Roman Frayssinet préfère l’ennui des villes mortes, là où il n’y a rien d’autre à faire que de boire un café et d’écrire les blagues de son prochain spectacle : “Quand tu t’ennuies, t’es seul avec toi-même. Ça te permet de te demander ce que tu as envie d’être. Le vide est créatif”. 

Si on veut toucher tout le monde, il faut faire des blagues hors du temps” : c’est la promesse que tient Roman Frayssinet avec le dernier spectacle Ô Dedans qui rassemble tous les âges et toutes les cultures. 1 heure de rires et de réflexion, à retrouver sur myCANAL.

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Roman Frayssinet est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.

Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+. 

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