Adam Naas, auteur et interprète de "Fading Away", l'un de nos coups de coeur de l'an passé, sera à l'affiche du Hamac Festival de Paris, le 2 juillet. L'occasion, pour Clique, d'aller à sa rencontre, histoire d'en savoir plus sur le personnage et ses projets.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Adam Naas, j’ai 23 ans.
Depuis combien de temps fais-tu de la musique ?
Certains artistes disent qu'ils font de la musique depuis toujours. Pas moi : c'est seulement au lycée, en classe de Seconde, que j'ai commencé à poster quelques morceaux sur Myspace que j'avais écrits et composés. La première fois que je me suis dit que j'allais chanter, c'était en écoutant l'album The Miseducation de Lauryn Hill (sorti en 1998, NDLR).
Je ne me suis pas dit "à mon tour !", mais plutôt "voilà, c'est à ça qu'il faut que ça ressemble, de faire de la musique". Sa voix m'a simplement fait du bien, j'ai eu envie d'éprouver et de partager ce genre de sentiments. C'est aussi intiment lié à Sister Act 2, dans lequel Lauryn Hill joue. Ce film, c'est la joie à l’état pur.
Qu'est-il devenu, ce Myspace ? en ce moment, l’obsession des artistes, c'est de tout supprimer.
Eh oui ! Moi aussi j’ai tout supprimé. Et comme je n'avais pas enregistré ces chansons ailleurs, elles sont perdues dans le néant.
Ou égarées, coincées à jamais dans un serveur. Est-ce que c’est grave ?
Un peu... Ça me rend nostalgique, quand même. À l'époque, ce sont mes amis qui me poussaient à chanter, dont la fille de mon manager. Elle a toujours cru en moi beaucoup plus que moi-même. C'est toujours le cas d'ailleurs.
Tu ne crois pas en toi ?
Absolument pas. Pourquoi j’y croirais ?
Pour ça, peut-être (Adam Naas, "Fading Away" - 2015)Nous avons posté ton premier single sur Clique l'an dernier. Peu après, tu m'as dit que tu songeais à arrêter, malgré les excellents retours.
J'avais envie de continuer. Il fallait juste trouver la meilleure manière, et j’avais vraiment bien en tête la façon dont je voulais le faire. Je préfère ne pas me précipiter, pour que ça puisse aller le plus loin possible.
Aujourd'hui, il n'est pas rare que les artistes se surexposent sur les réseaux sociaux ou dissimulent à l'inverse leur identité, histoire d'attirer l'attention. Toi, par rapport à ça, tu as juste l'air de planer.
Je n'ai pas envie qu'il y ait une "politique" autour de ce que je fais. Je veux que les gens comprennent toutes les dimensions de ce projet, qu’ils les apprécient comme elles sont, et pas parce qu'il y a une stratégie derrière. En ce moment, une famille est en train de se créer autour de tout ça, et c'est plutôt incroyable. Ce n'est que du vrai et je sais que ça va se ressentir sur scène.
C’est quelque chose que j’ai envie de vivre au jour le jour et si je n'ai pas envie de l'exposer, c'est aussi par peur que ça disparaisse.