"Braids" est une série de portraits photographiques et vidéos qui souligne la dimension belle et profonde du tressage de cheveux - une discipline que Shani Crowe considère comme un art à part entière.
Avec 10 images en noir et blanc de femmes noires tressées et photographiées par Shani Crowe, Braids remporte déjà un succès sur les réseaux sociaux.
Originaire de Chicago, aux États-Unis, l’artiste pense et conçoit son exposition à l’âge de 12 ans. Quinze ans plus tard, la série Braids, exposée à la galerie Elee.Mosynary de Chicago depuis le 8 avril dernier, voit le jour à l’aide de l’organisme à but non lucratif d’accompagnement d’artistes 3Arts.
Shani Crowe présente le projet « Braids »
Au départ, il ne s’agissait que d’un jeu : le concept initial de Braids consistait, pour Shani Crowe, à sculpter des tresses en y incorporant des fils de couleurs, afin de les photographier. Avec le temps, cette idée a fait son chemin dans son esprit, prenant peu à peu une dimension nouvelle – et de hobby, ce tressage est devenu un art à part entière.
Pour ses oeuvres, Shani Crowe s’inspire du style de tressage des femmes afro-américaines des années 60, ainsi que des différentes tresses existantes sur chaque région du continent africain. Une façon, pour l’artiste, d’honorer son identité culturelle.
Shani Crowe s’est entretenue avec Tahira Hairston pour le magazine en ligne américain Fusion. Voici ce que nous en avons retenu :
► Ce qui l’a amenée à s’intéresser aux tresses : « Vers l’âge de 11ans, comme ma tante n’arrive plus à me coiffer comme je le souhaite, je me suis mise à faire mes propres tresse. »
► À propos de son travail sur la tresse : « J’aide les femmes à s’affirmer pour se sentir bien et belles dans leur peau. »
► À propos de la valeur culturelle de la tresse : « Les tresses font désormais parties de la pop culture est sont utilisées dans la mode. Il est important pour moi d’honorer cette héritage culturel, tout en rappelant que la tresse est un art traditionnel afro à part entière. »
► Sur l’appropriation culturelle de cette dernière : « Je n’aime pas que certaines personnes s’approprient une culture qui ne leur appartient pas, sans permission ou sans en avoir la bénédiction. »
► À propos de l’art de la tresse : « C’est ma façon de prouver ma valeur. Elle est réelle en comparaison à l’argent, qui n’est que du papier auquel l’homme à donné de la valeur ».
Photographies © Shani Crowe