Hakim Jemili et Mourad Winter : l’humour et l’amour, version 2025

Les comédiennes Fadily Camara et Zoé Marchal partagent l’affiche dans Coka Chicas de Roxine Helberg, un thriller sur le narcotrafic au casting féminin. Dans Clique, elles disent être devenues actrices sans l’approbation de leurs familles, racontent leur tournage sur le territoire des gangs et révèlent jusqu’où elles iraient pour une amie.
“Être comédienne, ce n’était pas une option”
Pour Fadily Camara et Zoé Marchal, devenir comédienne était un peu une transgression. La première était poussée à faire des études “sûres” par sa mère, qui s’est vue annuler son diplôme après son immigration en France. “Elle voulait me permettre de faire ce qu’elle n’a pas pu faire.” Difficile de tout plaquer pour une carrière d’actrice avec de tels espoirs placés en elle. “Ce n’était pas une option, il fallait faire des études sérieuses. Peu importe lesquelles, elle ne s’y connaissait pas. Après ça, je pouvais faire ce que je voulais.” Également humoriste, elle commence à se produire dans des comedy clubs dès l’obtention de son diplôme.
Zoé Marchal aurait pu être encouragée dans sa voie par ses parents, tous deux comédiens. C’était tout le contraire : “ils savent que le métier est compliqué, ils le vivent depuis longtemps. Il y a énormément de concurrence et de jalousie. Quand on passe beaucoup de castings sans être pris, la confiance en soi en prend un coup.” C’est en ignorant leurs conseils et en se lançant seule qu’elle parvient enfin à les convaincre. “J’ai fait une web-série sur YouTube avec ma meilleure amie, on l’a écrite et produite seules. Quand je leur ai montré les épisodes, ils m’ont dit que j’étais faite pour ça.”
Fadily Camara et l'actrice Zoé Marchal sont les invitées de Clique, ce soir en première diffusion exclusivement pour les abonnés CANAL+. pic.twitter.com/l3jMbQcnwo
— CLIQUE (@cliquetv) April 23, 2025
Tournage dangereux et solidarité féminine
Coka Chicas raconte l’histoire de trois touristes Françaises embarquées dans le narcotrafic des Caraïbes. Le tournage n’avait rien d’une ballade de santé. “Trois jours après notre arrivée, on a eu la tourista”, témoigne Zoé Marchal. “J’ai perdu 8 kilos. On a aussi eu des piqûres de moustiques aux jambes qui ont fini par s’infecter.” Fadily Camara complète le tableau des réjouissances : “on a eu des maladies qu’on ne connaissait même pas. On était loin de nos proches et on tournait du lundi au samedi, ce n’était pas des conditions faciles.”
Une partie du film a été tournée dans le quartier de Capotillo à Saint-Domingue, réputé pour être un coupe-gorge. Les comédiennes avaient des instructions strictes pour éviter les ennuis : “ils ont des codes différents d’ici, il y a des gens qu’il ne fallait pas regarder dans les yeux. Un chef de gang nous a autorisés à tourner à certains endroits mais il fallait éviter de filmer ailleurs”, raconte Fadily Camara. Le message est passé, les actrices se sont montrées “très réglo”.
Pour Fadily Camara, le véritable sujet du film est la sororité. “C’est un film qui demande ce qu’on est prêtes à faire par amitié face à des situations désespérées.” Interrogée, elle se dit prête à cacher un corps pour une pote. Quoique, “ça dépend du poids”. Serait-elle prête à couvrir une amie infidèle ? “Évidemment. Mais je lui ferais la morale derrière, parce qu’elle m’attire dans ses problèmes.” Dans le cas inverse, Zoé Marchal n’hésiterait pas une seconde à vandaliser la voiture du fautif. “Ne serait-ce que pour être comme Diam’s et Vitaa.”
L’interview de Fadily Camara et Zoé Marchal sont à retrouver en replay sur myCANAL.