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Musique
Par Adeline Grais-Cernea

EXCLU : le doc tant attendu sur les Daft Punk – interview du réalisateur Hervé Martin-Delpierre et extrait inédit feat Giorgio Moroder

Aujourd'hui, mercredi 24 juin, CANAL+ diffusera en totale exclusivité le documentaire d'Hervé Martin-Delpierre, DAFT PUNK UNCHAINED. Le premier documentaire officiel sur les Daft Punk, avec la participation exceptionnelle de leurs proches collaborateurs et amis, dont Giorgio Moroder.
Rencontre avec le réalisateur Hervé Martin-Delpierre qui nous offre en passant un extrait du maestro Giorgio, totalement cadeau !

Extrait du documentaire DAFT PUNK UNCHAINED : Giorgio Moroder raconte une anecdote à propos de ses amis robots…

Quelles ont été les personnalités les plus difficiles à avoir pour faire ce documentaire ?
Hervé Martin-Delpierre : Celui qui a été le plus compliqué à choper, qui plus est dans les conditions où nous voulions le filmer, c’est Kanye West. Ça nous a pris cinq mois pour réussir à le filmer ! Et finalement, ça s’est fait à Paris, à la Fondation Louis Vuitton, exactement comme nous le désirions.

Est-ce qu’il y a des gens que l’équipe a contactés et qui ont refusé de s’exprimer sur le sujet ?
H M-D : Oui. Juste une seule. Une personne qui n’a pas voulu parlé, qui parle très rarement. C’est Spike Jonze…
Est-ce que tu sais pourquoi ?
H M-D : Oh non, tout ce que j’ai entendu ce sont des rumeurs, rien que je ne sache vrai…

Est-ce que les Daft Punk ont mis leur veto à un moment ?
H M-D : Non. C’est un vrai film indépendant. J’ai vraiment eu une totale liberté pour faire tout ce que je voulais. Pour raconter l’histoire que je voulais. D’ailleurs je crois qu’ils n’ont toujours pas vu le film. Après, si j’avais expliqué au management des Daft, à Los Angeles, que je voulais entrer dans leur intimité, filmer Élodie Bouchez avec les enfants en train de faire la cuisine, ils auraient certainement mis leur veto, là oui !

Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo n’ont toujours pas vu le film, tu disais ?
H M-D : Pas à ma connaissance… En tout cas ils n’étaient pas aux trois projections qu’on a faites. À part eux, il n’y a que Paul Williams, Pharrell et Kanye qui ne l’ont pas vu non plus. Bien-sûr, par politesse on leur fera parvenir une copie dès que le film aura été diffusé.

Est-ce que les Daft touchent des droits sur l’utilisation de leur musique dans un doc qui leur est consacré ?
H M-D : Évidemment ! C’est le principe de la musique. Ce sont des droits automatiques. Et la diffusion de leur musique génère immédiatement des droits d’auteurs !

Y’a-t-il des archives que tu voulais et que tu n’as pas réussi à avoir ?
H M-D : Écoute, l’équipe de la BBC a travaillé de manière extraordinaire pendant plus d’un an pour recolter toutes les images qui sont dans le film. Un travail d’archivistes exemplaire. Après, il y a forcément des images qu’on aimerait avoir et qu’on n’a pas, mais encore aurait-il fallu les voir ! Toutes celles qu’on connaissait et qu’on voulait, on les a eues ! 

Est-ce que toi-même tu fais de la musque ?
H M-D : J’ai fait un peu de musique étant jeune, comme beaucoup. La musique a toujours eu beaucoup d’importance dans mes films, c’est un élément narratif à part entière et j’ai la chance d’avoir toujours eu les moyens de créer des musiques originales pour mes films, en faisant composer des chansons. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que la BBC est venue me chercher pour faire ce documentaire. Je vois la musique comme un élément narratif, pas décoratif.

Est-ce que tu as été tenté de mettre les casques et de te balader dans la rue avec un pote pour voir ce que ça faisait ?
H M-D : Non, franchement non. Je n’ai même pas osé les mettre quand je les ai eus dans les mains… c’est dire ! Je n’ai pas ce rapport ludique au casque. Y’a une partie tout à fait magique dans l’art de la fiction chez Daft Punk et pour moi ces casques ne sont pas du tout des jouets. Je crois que je n’aimerais pas qu’on les produise pour en faire des jouets et qu’on les vende en masse. Ça désacraliserait leur fiction.

Quel est ton morceau préféré des Dafts ?
H M-D : Y’en a pas un, y’en a plusieurs, évidemment. Mais celui qui, je trouve, incarne très bien, en terme d’énergie, tout ce qu’ils ont toujours voulu faire, c’est One More Time. Après, j’aime aussi beaucoup aussi Giorgio by Moroder, qui me rappelle ma jeunesse, en quelque sorte. Y’a un côté extraordinaire avec cette chanson : Giorgio nous rappelle quand-même qu’au 20ème siècle, nous avons été les témoins d’une vraie révolution musicale, avec l’invention du synthétiseur. On ne s’en rend pas forcement compte, mais on n’invente pas un instrument tous les jours ! Avec la guitare électrique et le synthé, la musique du 20ème siècle a vraiment connu un nouveau tournant. Et cette chanson rend hommage à tout ça.

Ton clip préféré des Dafts ?
H M-D : Gondry. Je trouve que le clip de Michel incarne toujours aujourd’hui un vrai symbole français de creativité qui colle parfaitement à la musique des Daft, à leur image et à leur histoire.

Une image importante pour toi, dans l’Histoire Daft Punk ?
H M-D : Celle de Peter Lindbergh probablement… C’est eux. Des robots ancrés dans le monde réel…

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Ton prochain doc, ça sera sur quoi ?
H M-D : En parallèle je tourne un long-métrage documentaire depuis un an… Ça sortira l’année prochaine. Ça s’appelle Game Fever et ça parle de l’univers des jeux vidéos… Les héros sont chinois et coréens et ils deviennent les meilleurs joueurs du monde…

À suivre !

En attendant, le documentaire sur les Daft Punk, c’est ce soir, mercredi 24 juin, à 21h00, sur CANAL+

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