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Par Charlotte Vautier

LE CLIP DU JOUR : mais qui est vraiment Diamond Deuklo ?!

Avec sa voix de crooner mélancolique, le chanteur Deuklo raconte son spleen dans son nouveau single « Le Blues 2 ». Attention, vous entrez dans un univers parallèle.

« Le Blues 2 » de Diamond Deuklo, réalisé par Sophie Brasey.

Deuklo, comme OrelSan, vient d’Alençon, une ville proche de Caen. Sur l’origine de la relation entre les deux hommes, on sait peu de choses – Deuklo décline toute demande d’interview. Mais les auditeurs les plus assidus d’OrelSan le connaissent bien : depuis presque une décennie, Deuklo n’est jamais loin des Casseurs Flowters. On le retrouve sur presque tous leurs albums et EP, on l’aperçoit dans la mini-série docu « À plus dans le bus » (il y est présenté comme le manager d’OrelSan), avant qu’il ne fasse récemment des apparitions remarquées en tant qu’acteur dans leur film Comment C’est Loin (2015) et la série Bloqués.

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Deuklo, Gringe et Orelsan lors de la sortie du film « Comment c’est loin » (2015) 
© compte Instagram diamonddeuklo

Une intuition cependant : vu la constance de la personnalité du personnage de Deuklo (confirmée quand on parcourt son compte Instagram), on imagine qu’il ne joue pas vraiment un rôle de composition… Quant au genre de film dont il sortirait ? Comédie ou tragédie, tout dépend de l’angle.

Désormais chanteur, Deuklo utilise dans ses morceaux un minimalisme et un second degré extrêmes pour balancer des punchlines qui feraient pâlir – et hurler de rire – les rappeurs les plus installés. Parmi nos préférées : « Ton revendeur engage une crapule pour te dépouiller, ta meuf se tape ton voisin illettré… Le blues ».

Mais derrière ce flegme et l’avalanche de références aux années 90, on décèle un aspect plus sombre et sérieux dans lequel se loge – n’ayons pas peur des mots – beaucoup de poésie.

L’amour c’est la réponse. @nina_linstemps #legend

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« Ce n’est pas juste drôle, c’est plus profond. C’est de l’humour noir, on rit du côté pathétique d’une situation, ses chansons sont assez graves finalement », raconte la photographe suisse Sophie Brasey, qui a réalisé le clip du titre « Le Blues 2 ». Pour mettre en images cet hymne à la mélancolie doux-amer, elle a rejoint Deuklo à Alençon et s’est laissée porter par une visite guidée de l’artiste dans son univers.

« Claude m’a présenté des gens que nous n’avions pas du tout prévu de filmer. Par exemple, on a fait un pique-nique et il y avait cette petite fille qui s’est mise à prier seule… Cela m’a intriguée alors j’ai commencé à filmer, mais ce n’était pas prévu », explique la réalisatrice, d’ordinaire plus habituée à la photo d’architecture et au portrait de mode.

« RoadHouse » #legend credit: @sophiebrasey

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Le clip devient alors une hybridation entre fiction et documentaire. Là où les précédents clips de Deuklo installaient une distance avec son personnage (via des effets visuels et une mise en situation limite surréaliste), « Le Blues 2 » ressemble à un lendemain de cuite, dans lequel les délires de la veille sont esquintés par une lumière crue.

Durant 4 minutes, on découvre le vrai milieu dans lequel évolue l’artiste : un de ses amis fait de la boxe et est devenu médecin, son chat se fait soigner par une guérisseuse pour « rééquilibrer ses énergies » puis on le voit rendre visite à son cousin sur un parking, en compagnie de ses potes et de leurs chiens.

« C’est important pour moi de ne pas mettre en scène. Parfois, la réalité semble dépasser la fiction… », conclut Sophie Brasey.

La réalisatrice a d’ores et déjà tourné d’autres clips encore inédits avec Deuklo, cette fois-ci en Vendée et… aux États-Unis. En attendant de découvrir le résultat, on vous invite à (re)voir ci-dessous « Le Blues », réalisé par Les Gars Laxistes, qui, sur le même principe que « Le Blues 2 », énumère des situations fâcheuses… que l’on soupçonne de sentir – un peu – le vécu.

Image à la Une : extrait du clip « Le Blues 2 » de Deuklo, réalisé par Sophie Brasey.

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