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Ce mercredi 6 janvier, le monde de la musique classique est endeuillé. Pierre Boulez, compositeur, chef d'orchestre et fondateur de nombreuses institutions, est décédé suite à de lourds problèmes de santé à l'âge de 90 ans.
"Ma musique est élitiste, mais je veux que cette élite soit la plus large possible."Son influence unique, il la gardera jusqu'à sa mort. Pierre Boulez, qui incarne l’homme de la modernité musicale, deviendra fondateur et grand penseur des avancées culturelles musicales françaises. D'André Malraux à Georges Pompidou, les personnes les plus haut placées dans la société, ne l’entendent pas toujours, mais l’écoutent attentivement. La Philharmonie de Paris, la Cité de la Musique, ou même l’Opéra Bastille ont été construit sous son œil avisé. Pour autant, Pierre Boulez n’est pas un tendre avec tous. « L’Opéra de Paris est un ghetto plein de merde et de poussière » est le genre de phrase qu'il est susceptible de dire simplement. Son côté colérique en fait l'un des polémistes principaux du paysage musical. Pourtant, ce n'est pas comme cela que ses élèves se rappellent de lui. Il a consacré une grande partie de son temps à transmettre son savoir grâce à de nombreuses années dédiées à la pédagogie. Aujourd'hui, c'est avec beaucoup de tendresse que les privilégiés qui l'ont eu comme professeur s'en souviennent. Les musiciens savaient que ce maître de la composition et de la direction était très malade. Même à 90 ans, il restait pour autant un créateur intouchable dans les esprits. Apprendre son décès aujourd’hui, c’est perdre la lumière d’un grand homme qui a dédié sa vie à la musique. Il a nourri et construit grâce à son savoir un patrimoine culturel qui nous est cher. Pierre Boulez était le dernier grand compositeur vivant du XXème siècle. Il n'emporte pas avec lui sa musique, qui sera encore jouée à jamais par les musiciens du monde entier. Merci pour tout, Monsieur Boulez.