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Musique
Par Naomi Salvatori

Frank Ocean se dévoile pour le magazine i-D

Le rappeur nous fait voyager dans son inconscient et nous offre une lettre touchante et personnelle accompagnée de photos intimes de lui et de ses proches.

Pour le magazine i-D, Frank Ocean signe une galerie de photos réalisées par lui-même lors de sa tournée d’été Blonde Festival Tour en Europe et Amérique du Nord. Un aperçu inédit sur sa vie pendant trente deux pages où l’on aperçoit, entre autres, ses amis proches (le réalisateur Spike Jonze, qui a filmé plusieurs de ses performances musicales), et des auto-portraits, dans un cadre intimiste. Une manière de montrer sa passion et son talent pour la photographie.

Ocean fournit également un court essai d’une quinzaine de lignes sur le pouvoir de dire « Oui », ses pensées et ses incompréhensions, comme l’hystérie autour du retour de la sauce McDonald’s Szechuan.

Pour l’artiste, que des producteurs légendaires comme Richard Russell considèrent comme étant un talent que l’on ne croise qu’une fois par génération, c’est une manière originale de se confier sur lui-même.

Découvrez l’essai de Frank Ocean en intégralité :

“You can answer a lot of questions with ‘Yes.’ But you can answer many more with ‘No.’ No is run of the mill. Yes is a gem. Whenever I feel alone I watch live television, something about it being okay on their end makes it okay on mine. Onstage one in-ear is my mic feed and the other one is a Tim Ferriss podcast. I go long periods without talking but I raise my voice when the people on the phone are in loud places. I’ve never given my fans nicknames because the ones I think of are embarrassing. I’m world famous. I had peace in my twenties. Big Pharrell praying hands those weren’t mutually exclusive. If you want to make your 30s sound appealing just mention ‘sexual prime.’ Re: the photos… as Karl Lagerfeld would say they ‘came to me in a dream.’ Summer two thousand and seventeen. We leaned into it. Bananaberry flavored candies at the bottom of the cup. I’ll never know why or what’s with campouts for Szechuan sauce at McDonalds. But I’m way into it. Issa Dreamworld. If you liked two thousand and seventeen then you’ll love two thousand and eighteen.”

Traduction :

“Vous pouvez répondre à beaucoup de questions avec le mot “Oui”. Mais, vous pourrez répondre à encore plus de questions avec le mot « Non ». Le Non est ordinaire. Le Oui est précieux. À chaque fois que je me sens seul, je regarde une émission en direct à la télévision, et quand je vois que de leur côté tout parait bien, alors de mon côté tout va bien. Sur scène, une de mes oreillettes me renvoie le son de mon micro et l’autre diffuse un podcast de Tim Ferriss. Je peux rester longtemps sans parler mais je monte la voix lorsque les personnes qui m’appellent au téléphone se trouvent dans des lieux bruyants. Je n’ai jamais donné de surnoms à mes fans parce que ceux auxquels je pense sont trop gênants. Je suis célèbre dans le monde entier. J’ai connu la paix lorsque j’avais une vingtaine d’années. Les mains du grand Pharrell en train de prier n’étaient pas mutuellement exclusives. Si vous voulez que vos 30 ans aient l’air séduisants, mentionnez seulement l’expression « maturité sexuelle ». Pour en revenir à ces photos… comme dirait Karl Lagerfeld, elles « me sont apparues dans un rêve ». Eté deux mille dix-sept. On s’y est prélassés. Des bonbons au goût banane-myrtille au fond de mon verre. Je ne comprendrais jamais pourquoi les gens campent dans la rue pour la sauce Szechuan de McDonald’s. Mais je suis pour. C’est un monde de rêve. Si vous avez aimé deux mille dix-sept alors vous adorerez deux mille dix-huit. »

Image à la une : Covers du magazine i-D Hiver 2017 « The Sounding Off »

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