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MHDMusique
Par Ilyass Malki

QUI ES-TU… MHD

Si ce n'est pas déjà fait, vous allez bientôt danser sur MHD. Le rappeur parisien fait sensation avec ses freestyles "Afro Trap" sur Youtube, qui comptabilisent déjà des millions de vues. Rencontre avec le jeune artiste.

MHD ça veut dire quoi ?
Ça vient de mon prénom, Mohamed. Je me suis pas cassé la tête. J’ai pris la première lettre, celle du milieu et celle de la fin. Ça fait MHD.

Qui es-tu ?
J’ai 21 ans, j’habite dans le 19ème arrondissement entre Jaurès et Colonel Fabien. J’étais à la base dans un collectif qui s’appelle le 19 réseaux. On était 5 :  moi, Tino, Badem, Mam’s Drims et Koys. On faisait de la trap un peu comme tout le monde en fait. J’ai vu que ça ne marchait pas trop, donc j’ai décidé d’arrêter. Depuis j’ai un projet solo.

Comment as-tu commencé les freestyle Afro Trap ?
On était en vacances avec des amis, et on écoutait de la musique africaine, parce que c’est ce qu’on écoute d’habitude. Sur un son de P-Square, Shekini, l’instru continue en boucle à la fin. Je me suis amusé à rapper dessus. Ça rendait bien, et mes potes ont kiffé. Je me suis filmé en selfie et j’ai posté le freestyle sur Facebook. Ça a très bien fonctionné. Il y a eu beaucoup de partages, les gens réclamaient le son.

C’était pas quelque chose que j’avais prévu, mais à mon retour à Paris j’ai décidé d’enregistrer le son et de le clipper. Je l’ai mis sur Youtube et ça a pris de l’ampleur à partir de là.

J’ai fait une série qui a bien marché, et là on en est à 4.

Comment trouves-tu les prod de tes freestyles ?
Le premier c’était juste une instru de P-Square donc. Pour le deuxième, je suis tombé sur un son de DJ Dip sur Youtube. Pareil, j’ai lâché une vidéo sur Internet, et il m’a contacté sur Facebook pour qu’on collabore sur Afro Trap Partie 2. Après j’ai eu des propositions. Rob White, qui a fait des instrus à Gradur, m’a contacté pour la partie 3, et pour la 4 c’était Danny Synthé [ndlr : qui a produit Sapés Comme Jamais de Maître Gims].

Comment as-tu vécu le passage de tes vidéos Facebook au studio avec des producteurs expérimentés ?
Pour moi c’est arrivé vite. J’avais l’habitude de bosser en studio mais pas comme ça, on s’amusait juste avec des faces B qu’on piquait sur Youtube. Mais ça me fait plaisir.

Comment ça se passe pour tes clips ?
Je travaille avec un type qui s’appelle Joao, et un monteur qui s’appelle Hannibal. On les tourne toujours à l’improviste. C’est des clips spontanés. On traîne au quartier, et à la dernière minute on décide de le faire sur le coup. C’est ce qui donne la fraîcheur du clip, et ça marche bien, donc on va continuer comme ça.

Tes sons sont faits pour danser, mais est-ce que tu veux t’essayer à d’autres styles musicaux ?
Je suis un mec qui kiffe bouger. Partout où on va avec mes potes, on a tout le temps la musique à fond. Si on remarque bien d’ailleurs, dans tous mes clips il y a une petite gestuelle.

Chaque Afro Trap a son gimmick et le geste qui va avec : la moula dans la partie 1, le move dans la 4…

Mais dans le projet que je prépare, je vais quand même essayer de varier, pour pas trop lasser les gens. Je vais essayer de raconter des histoires.

Quelles sont tes influences musicales ?
J’écoute beaucoup plus de sons africains que de rap français ou US. Davido, P-Square, Yemi Alade, Chidinma tout ça… Des artistes pas connus du tout aussi, tant que ça sonne bien dans mon oreille. Niveau rap, j’ai pas mal écouté Dosseh. Pour moi il avait la plume, le flow… Mais sinon très peu de rap US. Ça ne me parle pas.

Est-ce que ton identité africaine est importante pour toi ?
Bien sûr. Je suis Guinéen-Sénégalais. Pour moi c’est très important.

J’ai l’impression que dans le rap français, les africains préfèrent plus représenter les américains que nous.

Il n’y a pas énormément d’artistes qui mettent en valeur l’Afrique c’est dommage. Moi ma base c’est l’Afrique.

En parlant d’artistes qui représentent l’Afrique, j’ai vu que Youssoupha t’avait lâché une dédicace sur Facebook. Qu’est-ce que ça t’a fait ?
Ça m’a surpris. On m’a prévenu sur Snapchat qu’il avait posté cette vidéo. J’étais choqué. En 2, 3 mois avoir des artistes comme ça qui me soutiennent c’est super encourageant.

Ça ne te fait pas peur ?
Non jamais. Ce que je fais, je prends du plaisir à le faire.

MHD en plein travail

Et comment se passent tes relations avec ton public ?
Très bien. Ils sont souvent choqués que je leur réponde sur Snapchat. Ils n’ont pas l’habitude d’avoir cette relation avec les artistes. J’essaie de répondre au maximum moi. Je suis toujours sur mon téléphone, donc j’ouvre tout directement.

La suite ?
L’Afro Trap 5, très vite. J’ai un projet qui arrive début 2016 aussi. On ne sait pas encore trop quoi, mais ce sera gros.

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