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Le rappeur DamsoMusique
Par Ilyass Malki

QUI ES-TU : Damso

Damso est un jeune rappeur bruxellois, qui s'est fait remarquer sur "Nero Nemesis", le dernier album de Booba. Il a depuis rejoint le 92i, l'écurie du rappeur, et a fait des premières parties pendant sa tournée. Rencontre avec le jeune protégé du Duc.

Première question, la plus évidente, comment en es-tu venu à collaborer avec Booba sur « Nero Nemesis » ?
C’est lui qui m’a contacté. Je crois qu’on lui a envoyé plusieurs de mes sons, et il a fortement kiffé « Débrouillard ». Il m’a envoyé une prod, puis deux, puis trois. On a travaillé comme ça à distance. Quand on a trouvé le prod de « Pinnochio », le truc s’est fait directement. J’étais vraiment très honoré. C’est le boss du rap game, je l’écoute depuis tout petit. C’était un grand honneur, je le remercierai toujours.

Tu t’es fait découvrir sur un featuring avec Booba, tu sors ton premier single… Est-ce que tu n’as pas peur de la comparaison avec Kaaris ?
Sans prétention : il écrit bien, j’écris bien, et la comparaison s’est faite naturellement.

On fait tous les deux de la trap, et de la trap bien faite. Donc non, ça ne me dérange pas qu’on me compare avec Kaaris.

Tu as une écriture particulière qui plaît aux fans, très imagée, qui repose beaucoup sur la punchline, quel est ton processus ?
Ça dépend vraiment de chaque son. C’est en fonction de ce que je vis, ça dépend de mon inspiration. « Débrouillard » par exemple je l’ai écrit dans une période très sombre de ma vie, donc forcément l’écriture était violente.

Justement, ton son a pas mal évolué notamment entre « Le talent ne suffit pas » et « Débrouillard ». Comment tu expliques ça ?
Par ma situation tout simplement. À un moment donné ça a été chaud pour moi. Je suis rentré du bled, Kinshasa en République Démocratique du Congo, j’étais seul, j’ai dû littéralement me débrouiller. Il y avait une énergie très noire autour de moi. J’étais face à moi-même, face à la réalité. Et dans la vie, quand t’es face à la merde, tu es seul. À l’époque du « Talent ne suffit pas », j’étais encore étudiant, ma situation était plus simple. Mais comme je t’ai dit, j’évolue, j’aurais sûrement des sons plus cools dans mon prochain projet.

Peux-tu nous expliquer ta punchline sur Omar Sy et celle sur Shy’m (qu’on évitera de reproduire ici), deux grands moments de ta carrière ?
Avec des si je serai intouchable comme Omar” ? [rires] Ça m’est venu comme ça, comme une punchline. J’avais maté « Intouchables » pour la première fois, et j’avais kiffé. Franchement ça m’a juste fait marrer cette punchline.
Celle sur Shy’m… Quand tu regardes les photos sur Instagram voilà quoi…

Retrouvez Clique x Omar Sy

Comment s’est passé ton début de carrière, ton histoire avec le collectif bruxellois OPG (Ducke, Lio Brown, Dolfa, Romss), comment tu as commencé ?
J’ai toujours aimé écrire, depuis tout petit. Mon grand frère rappait et faisait ses prods, j’écoutais pas mal. J’ai commencé à faire des prods de mon côté en fait, et comme je kiffais, je rappais dessus. J’ai rencontré Dolfa qui était aussi beatmaker. Ça s’est fait comme ça, on rappait tous un peu sur nos prods, on a formé OPG.

Tu composes toujours tes propres productions ? Tu pourrais le faire pour d’autres rappeurs ?
Bien sûr je continue. Ça fait partie de ma méthode de travail. Quand j’ai de l’inspiration, je travaille toujours avec une prod au départ. Mais en général, c’est un délire, du sur-mesure pour mes sons à moi. J’en ai déjà balancé pour des amis, donc oui je peux le faire pour d’autres, mais c’est toujours un peu étrange.

Quelles sont tes références musicales ?
J’ai beaucoup écouté Biggie, 50 Cent, Eminem, Doc Gynéco et Lunatic comme tout le monde.

Ceux qui m’ont vraiment toujours inspiré c’est Bone Thugs N Harmony. Mylène Farmer aussi, pour la mélodie.

Brassens pour l’écriture, B2O pour la plume. Vraiment, je prends tout ce qui me passe sous la main.

Que penses-tu de la scène rap bruxelloise ? Je pense notamment à Hamza, qui joue dans un autre registre que toi mais qui fait parler de lui.
Je kiffe bien Hamza. J’étais dans studio il n’y a pas longtemps. La police a débarqué, c’était chaud. Se faire fouiller ensemble le jour de notre première rencontre, ça tisse des liens.

La scène belge va démarrer, j’ai confiance. Je suis sûr qu’en 2016, si on fait pas les cons, on peut vraiment exploser.

Quels sont tes projets ?
Mon album “Batterie Faible”, est en préparation. J’arrête pas de faire des finitions, j’essaie d’être le plus satisfait possible. Je vais aussi rebalancer un clip qui va faire chier dans pas longtemps, puis un autre, puis un autre. Et on va continuer comme ça.

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