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Musique

LE CLIP DU JOUR : Princess Nokia, « Brujas »

Rendez-vous avec un gang de sorcières aux robes longues et aux épaules dénudées, tout de bleu puis de blanc vêtues. Elles dansent, dans l’eau d’abord, avant de se transporter en pleine forêt. Leurs mains sont entrelacées, occupées à une sorte de rituel dont personne, sauf elles, ne semble avoir la clé. Ces filles qui embrassent un serpent sans ciller pourraient être les petites soeurs cachées de Solange Knowles, en plus canaille. Elles accompagnent Princess Nokia, alias Destiny Frasqueri, dans son dernier clip « Bruja » (« sorcière », en espagnol »), une aventure mystique à la recherche de ses ancêtres.

Dans ce morceau produit par Blanco and DJ Bass Bear, la rappeuse de 24 ans invoque ses racines Yoruba, une ethnie présente en majorité au Nigéria et au Bénin, dispersée un peu partout dans le monde et notamment à Cuba et à Porto-Rico, dont elle est originaire. Le titre, qui débute justement avec des chants en dans cette langue, est un hymne à son héritage. (“I’m that Blackorican bruja/Straight out from the Yoruba/And my people come from Africa-diaspora Cuba”).

Il invoque notamment les orishas (ou orisas), des divinités afro-américaines très présentes dans la tradition yoruba. « Un orisha est une personne qui vivait dans la Terre lorsque celle-ci fut créée et dont descendent les personnes d’aujourd’hui, raconte le reporter, explorateur et photographe Pierre Vergé dans un ouvrage à ce sujet, en 1959. Lorsque ces orishas disparurent ou « devinrent pierres », leurs enfants commencèrent à leur faire des sacrifices et à procéder à toutes les cérémonies qu’eux-mêmes avaient effectuées lorsqu’ils étaient dans la Terre ».

Cheffe de cette sororité, belle et inquiétante, Princess Nokia creuse son sillon de badass, en toute élégance. « Dont you fuck my energy ! »  rappe-t-elle. On n’oserait pas.

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