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Musique

LE CLIP DU JOUR : « Too Hot » de Pink Noise, réalisé par Kim Chapiron

On ne sait presque rien du groupe Pink Noise, si ce n’est que ses membres sont français et qu’ils ont composé la bande originale du (très attendu) film de Ladj Ly, Les Misérables. On sait aussi que leur premier clip officiel est mis en scène par Kim Chapiron (dont le dernier projet était le mémorable « À l’Ammoniaque » de PNL), et que Kiki Picasso nous avait prévenus : c’est certainement l’une des vidéos les plus frappantes du réalisateur.

Le clip « Too Hot » de Pink Noise, réalisé par Kim Chapiron.

Était-il annonciateur de la canicule qui tombe sur le pays ? « Too Hot » débarque à point nommé, trainant dans son sillage une atmosphère d’une moiteur rare. Tout en infrabasses et en voix sous delay, le morceau martèle une boucle hypnotique qui fait lentement monter la pression pendant quatre minutes. Pour l’accompagner, Kim Chapiron a réalisé un clip à la sensualité vénéneuse…

Trônant au centre d’un club privé, la mannequin Tina Kunakey, enceinte jusqu’aux yeux, danse devant des écrans et un buste à son effigie. Autour d’elle ?Le cinéaste Ladj Ly, le militant et acteur Almamy Kanouté, Oxmo Puccino, l’acteur Djebril Zonga ou encore l’un des hommes les plus grands du monde. Baroque et décadente, la soirée bascule lorsque les invités se mettent à lécher des crapauds hallucinogènes et qu’une femme blonde (Molly Constable, égérie de la marque de lingerie de Rihanna Savage x Fenty) fasse irruption dans la salle, se glissant jusqu’à Tina.

La mannequin lui lèche la main, et la réalité bascule dans un vertige halluciné : les jeunes femmes perdent pied, leurs cheveux deviennent des serpents ondulant sur leurs têtes, des mains émergent d’un lit, Tina s’effondre.

Entre fascination et choc visuel, le clip fait se téléscoper les questions et les sentiments contradictoires. Molly est-elle une créature surnaturelle ? Doit-on y voir un jeu sur le mythe du crapaud/prince charmant, et la symbolique fondatrice de la femme enceinte ? La vidéo est-elle une parabole sur le culte de la personnalité, consommé jusqu’à l’overdose ? Ou faut-il,  tout simplement, y voir une belle dose d’entertainment ?

On espère que les prochaines sorties du groupe seront aussi frappantes et nous donneront plus d’indications. En faisant une recherche Google sur leur nom, on découvre surtout que le pink noise – le bruit rose – désigne un signal sonore aléatoire, utilisé entre autres pour calibrer l’acoustique des salles de concert. Un programme lourd de promesses…

Si vous voulez essayer d’en savoir plus sur Pink Noise, vous pouvez visiter leur site en cliquant ici. Vous tomberez peut-être même sur des surprises…

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