Affaire Adama Traoré : le point sur la situation
Krank est un film qui mérite le coup d'oeil, même s'il est à réserver aux spectateurs avertis. Maï, toxicomane berlinoise, est envoyée par son père à Paris pour fuir le monde de la nuit. Les sujets abordés ne sont pas simples : drogue, schizophrénie, proxénétisme, deuil. Ce premier long-métrage raconte l'enfer de l'addiction.
Le film s'ouvre sur un couloir d'hôpital : une jeune femme fredonne une mélodie, les portes se ferment. Maï, jeune toxicomane berlinoise, a frôlé la mort. Overdose d'héro. Son père l'envoie chez son oncle à Paris qui l'intègre dans un cercle d'addicts anonymes. Demi-finaliste au festival cinématographique international de Berlin, Krank fait mal dès les premières scènes.
Plan fixe - regard réaliste, Caroline Chu opte pour une caméra omnisciente. Elle ne nous cache rien, et tant pis si on est mal (vraiment). Pas étonnant, "krank" veut dire "malade" en allemand.
Mia Jacob, actrice allemande, dans Krank
Une intention forte, un projet mené à bout de bras, un univers âpre : malgré une réalisation parfois hésitante et quelques raideurs dans le jeu, Krank prend aux tripes.
KRANK de Caroline Chu, à partir d'aujourd'hui au cinéma Saint-André des Arts, 30 rue Saint-André-des-Arts, 75006 Paris. Toutes les séances ici.À la Une : @cinelora