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Hakim Jemili – “La  lumière attire les fous”

Hakim Jemili se livre sur son parcours d’ancien timide devenu humoriste, son éducation et sa peur du radicalisme ambiant.

Des ligaments croisés à la comédie

Mes parents m’ont consacré leur vie.« 

D’abord destiné à une carrière de footballeur, sa famille s’est démenée toute son enfance pour qu’il puisse accéder à ses rêves. “Mes parents m’ont consacré leur vie. Ils ont toujours tout fait pour que je me sente bien, et que je sois dans les meilleures dispositions” raconte-t-il, reconnaissant.
Énième victime des ligaments croisés, l’humoriste reconnaît que tout est une question de mental et que les véritables sportifs peuvent se remettre de la blessure. Trop “fragile mentalement”, il finit par abandonner.

De nature introverti et renfermé, c’est sa maîtresse de CE1 qui lui permet de lui révéler son nouveau rêve : “Ma maîtresse m’a demandé de faire un sketch. C’était la seule à ne pas me traiter de teubé. Pour me décoincer, elle m’a fait monter devant la classe et je faisais des sketchs tous les vendredis”.

« Les gens disent facilement du mal de toi dans le milieu de l’humour.« 

À partir de là, Hakim se découvre un goût pour l’humour et la représentation. Parti pour une école de publicité, il rencontre Karim Kachour et fait des open mic tous les mardis à Paris. Il intègre lle Woop et, grâce à l’impulsion de Mister V et Hugo Tout Seul, le collectif devient viral sur YouTube. Cependant, Hakim Jemili a été “élevé dans un truc où t’as pas le droit d’être trop heureux parce que sinon ça attire le mauvais œil. Il ne faut pas trop dire que tu es heureux, le garder pour soi. J’ai jamais été démonstratif sur ce que je fais et ce que je porte. Je suis un transfuge de classe”. 
Il reste donc discret, d’autant plus qu’il a conscience du milieu dans lequel il évolue, où les messes basses sont nombreuses et les critiques innombrables. L’humoriste a ainsi trouvé la technique pour échapper à l’hypocrisie de certains de ses collègues : “Moins je fréquente de gens, mieux je me porte. Je ne suis pas asocial mais je sais que les gens disent facilement du mal de toi dans le milieu de l’humour. Je me suis senti trahi par des gens. La lumière attire les gens, ça attire les fous”. 


L’incompréhension de notre monde

« J’ai l’impression que les gens sont devenus fous dans la globalité. »

L’humoriste est dans tous les cas bien trop occupé par son rôle de nouveau parent et fait fi des critiques. Il fait face aux peurs parentales actuelles face aux angoisses climatiques, sociales et politiques : “Je ne sais pas comment je vais lui parler de son avenir à mon fils. J’ai peur pour mon avenir alors celui de mon fils, ça va être compliqué. J’ai l’impression que les gens sont devenus fous dans la globalité” confie-t-il à Mouloud Achour. 
L’humoriste regrette la binarité de notre monde où les polémiques s’accumulent, à la recherche de la phrase choc : “Aujourd’hui il n’y a plus de juste milieu. On tend vers un radicalisme de toutes parts. On ne va bientôt plus avoir de discussions, il faudra choisir son camp, il n’y aura plus de nuance”. 
Le monde de l’apparence et de la représentation, Hakim Jemili ne compte pas en faire partie : “Le luxe ne m’attire pas. Avec mon argent, j’essaie de mettre bien les miens, que ce soit au bled ou ici. C’est grâce à Dieu tout ça”. 

L’humoriste utilise la scène pour prôner ce retour à la simplicité et revenir avec humour sur le non-sens de notre actualité dans son spectacle Fatigué, en rodage jusqu’à avril 2024. 

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview d’Hakim Jemili est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.

Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+. 

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