Gilles Lellouche – “Plus on vieillit et plus on perd l’insouciance”

Gilles Lellouche revient sur ses choix d’acteur, sa connexion avec le hip-hop, et la perte de l’insouciance.

Début dans le Hip-hop

NTM a été la consécration absolue

Gilles Lellouche

Peut-être ne le saviez-vous pas, mais Gilles Lellouche a commencé sa carrière en très forte connexion avec le milieu de la musique. “J’ai commencé par réaliser des clips de Pop puis de Hip-hop. NTM a été la consécration absolue”, raconte-t-il à Mouloud Achour. Bercé dans le milieu hip-hop depuis son adolescence, il a souhaité rendre hommage à la culture graff dans son clip. “Le hip-hop, le breakdance, c’est une forme de poésie. Le Hip-hop c’était la possibilité d’un ailleurs et d’un inconnu”, affirme le réalisateur. 

Acteur et réalisateur

Gilles Lellouche n’est pas avare et se lance dans le cinéma avec une double casquette. “Pour un film je fais trois choix” commence-t-il. “Le premier c’est le sujet. Le second c’est le personnage : ‘est-ce que c’est quelque chose que j’ai déjà fait ?’. Le troisième c’est de savoir si moi, j’irais voir ce film. Ça répond à un désir de spectateur avant tout”. Le comédien veut faire plaisir, cherche l’inédit et est conscient de sa chance dont il doit faire preuve de reconnaissance et donc en profiter. Pour lui, “il faut se servir de sa chance pour aller vers des choses plus inédites, plus risquées. Il faut cajoler sa chance, ne pas la mépriser, essayer de la faire fructifier”.

Le métier d’acteur est un métier assez solitaire

Gilles Lellouche

La faire fructifier par des rencontres, de nouveaux projets, sortir de sa zone de confort afin de ne pas se réduire. Gilles Lellouche a trouvé la solution : être bien entouré tout en gardant son autonomie. Pour lui, “le métier d’acteur est un métier assez solitaire. On s’associe vite à une bande. Mais il faut savoir en sortir très vite pour ne pas être cloisonné, réduit à ça et vivre en autarcie dans son univers”. 

Un juste équilibre à trouver afin de garder son harmonie sans se laisser aveugler par les prix, l’argent et la renommée.

Nominé 7 fois depuis 2006, Gille Lellouche n’est pas un adepte de la grand-messe : “Les César sont une loterie hyper appréciable le jour où on est nommé, c’est sympa et après ça s’arrête là. C’est ridicule d’imaginer qu’il y a un meilleur acteur. Je ne suis pas un habitué des prix, je ne crache pas dessus mais je m’en fous un peu”. 

Plaisir de l’insouciance 

Si l’acteur s’engage à corps et âme dans ses rôles, il garde cette intensité de vivre dans son quotidien. Selon lui, “garder la substantifique moelle de la passion, l’emballement amoureux et les belles idées, c’est de la théorie. J’aime bien la beauté et ce qu’il y a de plus laid aussi”. 

L’artiste est conscient de son image de bon vivant : “Quand on est artiste on a un côté gamin éternel, à trainer avec ses potes, mais on a de plus en plus de responsabilités et on s’éloigne de l’innocence. Le problème c’est que plus on vieillit et plus on perd l’insouciance” admet Gilles Lellouche. Pourtant l’acteur n’oublie pas de garder son âme d’enfant, alternant les rôles sombres à ceux plus légers comme son interprétation d’Obélix dans le dernier opus Astérix réalisé par son ami Guillaume Canet.

C’est cependant dans un film sérieux qu’on le retrouve en ce moment, à l’affiche de Soudain seuls aux côtés de Mélanie Thierry, un film réalisé par Thomas Bidegain. 

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Gilles Lellouche est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.

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