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Cinéma

Les technologies derrière Avatar 2 annoncent-elles le futur du cinéma ?

HFR, IMAX, PLF… Derrière ces termes barbares, se cache tout un tas de technologies sur lesquelles le nouveau blockbuster de James Cameron s’appuie pour amener la 3D à un niveau inédit. De quoi révolutionner une nouvelle fois Hollywood ?

Mieux valait être patient pour retrouver la planète Pandora et les Na’vis : James Cameron aura attendu 13 ans pour dévoiler la suite d’Avatar, sorti le 14 décembre dernier et déjà classé dans le top 20 des meilleurs démarrages en salles depuis 2000 (avec 2,7 millions de tickets vendus sur la première semaine d’exploitation en France).

Treize ans, c’est long, mais La Voie de l’Eau est un bijou technique dont les innovations ont demandé du temps à perfectionner. L’enjeu est de taille : en 2009, le premier Avatar avait déjà révolutionné l’industrie. Développement de la « performance capture » (les capteurs placés sur les acteurs pour reproduire les expressions faciales), popularisation de la 3D moderne… Le film avait carrément boosté la transition des salles obscures vers la projection en numérique. Sauf que, depuis, un paquet de long-métrages utilisant la 3D ont déçu le public et la technologie a lentement décliné.

Pas de quoi décourager James Cameron. Pour s’assurer de mettre une nouvelle claque aux spectateurs, Avatar 2 a sublimé son univers virtuel ultra-riche en détails visuels, avec un rendu photoréaliste jamais vu. Une immersion qui pousse à renfiler ses lunettes 3D : comme le premier Avatar, la suite a été conçue pour de la « 3D active » (lorsque la salle de ciné vous prête les lunettes) pour un maximum de profondeur.

Mais là où La Voie de l’Eau amène la 3D plus loin, c’est grâce au « HFR » (« High Frame Rate »). Ce procédé consiste à augmenter la cadence d’images à l’écran, au-delà des 24 images par seconde qui défilent traditionnellement au ciné. Jusqu’ici, les expérimentations dans le genre avaient surtout été critiquées (Le Hobbit de Peter Jackson, par exemple) à cause du « soap opera effect » – l’impression d’avoir un feuilleton télé devant les yeux, tellement la fluidité surprend.

Fluidité, écran, son… Tout pour une expérience de cinéma plus immersive

Pour ne pas trop brusquer le public et le familiariser au HFR, Avatar 2 fait le choix d’alterner entre des séquences à 24 images par seconde et d’autres 48 images par seconde. Résultat : moins de saccades et des mouvements plus lisibles.

Au-delà du HFR, Cameron a aussi conçu son film pour le « PLF » (« Premium Large Format ») : pour faire simple, des écrans qui proposent une hauteur accrue (en format « 1.90 » au lieu du « 2.39 », le format classique qui donne des bandes noires quand on regarde un film sur sa télé). Le « PLF » concerne surtout les énormes écrans « IMAX » (pour « maximum image ») mais aussi le « Dolby Cinema » : des salles qui permettent d’ailleurs de projeter les films en « HDR » (« High Dynamic Range »), avec plus de contraste et une gamme de couleurs plus précise. A noter aussi qu’Avatar 2 mise aussi sur le son avec le « Dolby Atmos », un système audio plus immersif.

Qu’il s’agisse de la 3D ou du reste, il faut aujourd’hui bien sélectionner son multiplexe si l’on veut en profiter, et être prêt à payer plus cher son ticket. Quant à savoir si ces technologies peuvent s’imposer à l’avenir, le carton populaire d’Avatar 2 jouera forcément un rôle. En attendant, Cameron, qui prévoit la sortie d’Avatar 3 le 18 décembre 2024, nous attend déjà dans le futur.

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