Le 3 octobre, le rappeur Common a été invité à venir donner un concert dans la bibliothèque de la Maison-Blanche à l’occasion du festival SXSL et sur l’invitation du NPR, le principal réseau de radio américain.
L’événement revêtait une symbolique particulière pour Common. Alors que le mandat du président Barack Obama (originaire de Chicago, comme lui) touche à sa fin et que le pays connait des tensions raciales liées aux violences policières, le rappeur a joué trois morceaux inédits aux thèmes lourds de sens.
Il a ainsi évoqué l’univers carcéral et l’esclavagisme dans « Letter to the Free », le féminisme dans « The Day the Women Took Over » et l’enfance de son père dans les rues de Chicago dans « Little Chicago Boy ».
L’intégralité du concert (21 minutes) est visible ci-dessous :
Setlist :
I Used to Love H.E.R.
Letter to the Free
The Day the Women Took Over
Little Chicago Boy
Pour les personnes qui aiment lire les crédits dans les albums : à l’occasion de ce concert, Common a réuni un groupe all-star de musiciens soul-jazz. Il est accompagné au chant par Bilal (qu’il invitait en 1999 sur « The 6th Sense »), à la batterie par Karriem Riggins (producteur/batteur légendaire qui a collaboré avec Paul McCartney, Jay Dee et Kanye West), à la trompette par Keyon Harrold (entendu sur les albums de Jay Z, Beyoncé, Lauryn Hill et Maxwell), au clavier par le jazzman Robert Glasper (lauréat du Grammy Award 2012 du meilleur album de R&B), à la basse par Derrick Hodge (directeur musical de Maxwell et lauréat de plusieurs Grammy Awards) et, pour finir, à la flûte par la jeune prodige Elena Pinderhughes, âgée de seulement vingt ans.
Le onzième album de Common, Black America Again, sortira en Novembre 2016.
Photo à la Une : © Becky Harlan/NPR