VIDÉO : visitez le prochain stade ultrafuturiste de la ville d'Atlanta
Ils sont jeunes, ils sont beaux, et ils vont s'en prendre plein la figure.
"Je n'aurais jamais cru ça possible, ils ne se rendent pas compte à quel point ils n'ont rien !".La petite brune pétillante, Frida, réalise qu'en gagnant 3 euros par jour il faut choisir entre s'acheter une brosse à dents ou un morceau de poulet... Quant au beau mec plein d'aplomb, Ludvig, il comprend d'une toute autre façon la valeur de l'argent et va jusqu'à se faire tatouer le slogan phare de toutes les manifestations locales : "We need $160." , le salaire moyen étant de seulement 100$/mois... Ce qui aurait pu être un programme de très mauvais goût s'avère ainsi assez malin. Mieux qu'un énième reportage larmoyant sur les conditions affligeantes des travailleurs - ici cambodgiens mais nombreux sont les pays dans lesquels ils se passent exactement la même chose - le programme "SweatShop Dead Cheap Fashion" utilise la puissance du prisme "blog mode", séduisant, tendance et glamour à souhaits, pour faire passer le message et sensibiliser son jeune public. Et maintenant qu'ils savent tout ça, il se passe quoi ? Comme le renseigne très bien l'édition week-end du magazine Le Vif, cette expérience pourrait s'avérer importante pour toute la Norvège : "Après la diffusion de cette série, le débat autour de l'exploitation d'une main-d'oeuvre bon marché et de ses conditions de travail a été lancé. Anniken a notamment critiqué la position d'Aftenposten, journal diffusant la série via leur site web, qui refusait de montrer les conditions de travail dans les usines produisant pour H&M. Avec Frida, elle est allée à la rencontre des dirigeants de l'entreprise suédoise, afin de faire pression sur H&M pour qu'ils s'engagent à améliorer les conditions de travail des travailleurs du textile. Le travail dans les usines de textile a également été introduit comme sujet au Parlement norvégien et ce thème est devenu d'intérêt international."



Tous les épisodes sous-titrés en anglais, ici.