Clique avec Alireza Firouzja, Thomas Cazeneuve et Guillaume Salançon
Les pensées et les ondes cérébrales étant des datas, une intelligence artificielle peut donc logiquement les capter. Et en expliquant cela en détails au Forum de Davos, une professeure américaine a récemment fait flipper la Terre entière.
« Ces futurs outils pourraient bientôt révéler et exploiter nos secrets les plus enfouis et devenir un outil d’oppression dans une société dystopique. » (Nita A. Farahany)Elle évoque même de futurs tatouages derrière l’oreille pouvant décrypter vos pensées. Et si cela peut avoir un intérêt scientifique évident, permettre de lutter contre la criminalité et transformer nos façons de travailler, la professeure ne cache pas que ces nouveaux outils « menacent fondamentalement notre identité propre », qu’ils peuvent « révéler et exploiter nos secrets les plus enfouis » et « devenir un outil d’oppression dans une société dystopique. »
Dans 20 ans, plus possible de mentir ?
La professeur cite d’ailleurs un exemple précis en imaginant que dans 20 ans, pendant un discours du leader de la Corée du Nord, grâce à cette technologie, l’État pourrait savoir qui parmi les invités applaudissant son discours ne le fait pas sincèrement et les envoyer au goulag dans la foulée.
De ce discours flippant prononcé avec le sourire, on retiendra cette phrase : « Nous nous ne sommes plus des âmes mystérieuses, mais des animaux piratables. » Le pire, c’est que parmi ces animaux, un d’entre-eux nous a avertis que cet avenir terrifiant nous pendait au nez : c’est Philip K. Dick, l’auteur de Blade Runner. Et à l'époque, on avait trouvé qu’Harrison Ford jouait super bien mais que le film était un peu trop dark...
Crédit photo Une : Flickr World Economic Forum