Des étudiants dénoncent en photo la banalité du racisme anti-asiatique
Le 22 décembre, à midi.
C'est le lot d'Internet, tout va très vite, l'emballement, les analyses, les clashs. Et je dois l'avouer dans l'instantanéité des prises de position, difficile pour ceux qui aimeraient ne pas avoir à le faire de se situer. Ma première mise au point a pu choquer, et je le comprends. Et s'il est souvent sujet au déferlement de haine, Internet est aussi le lieu de l'expression de critiques constructives, et il faut en apprendre.J'ai écrit cette mise au point hier soir pour une raison simple : je ne voulais pas que Clique serve de prétexte ou d'alibi à l'expression de propos haineux. Mais en réalité, les auteurs de propos racistes n'ont nullement besoin de Clique pour ça.
J'ai du coup donné l'impression de désavouer son auteur au profit de ceux qu'il dénonçait et ça je ne peux l'accepter. Évidemment que Clique est le lieu de l'expression libre y compris quand elle met le doigt sur des sujets qui fâchent. À titre personnel, je ne pense pas que Kev Adams ou Gad Elmaleh soient racistes en tant que personnes, mais ce n'est pas le sujet - et d'ailleurs pas ce qu'expliquait la tribune d'Anthony Cheylan. En revanche, si des personnes de la communauté asiatiques se sentent blessés par leur sketch, il faut l'entendre. Et si je peux apprendre de mes erreurs, eux le peuvent aussi. Je vous invite à aller voir le Gros Journal, à lire Clique et peut être que vous comprendrez qu'on est souvent les seuls à aborder ces sujets à la télévision. Des la première semaine de l'émission nous parlions déjà de ce racisme anti-asiatique, et ça n'a pas fait le buzz. On va donc continuer, mais laissez nous le droit de faire des erreurs. Et de les corriger. Mouloud Achour ---On préfère donc vous sensibiliser au problème du racisme anti-Asiatiques avec cet entretien réalisé en septembre dans le Gros Journal qui, bizarrement, a eu moins d'écho. Le débat reste ouvert, mais ne nous trompons pas de cibles.