LE CLIP DU JOUR : Katerine, "Compliqué"
L’institution s’est vue contrainte de fermer suite à une vague de protestations et de transphobie.
Cette école se présentait donc comme une vraie opportunité pour cette communauté persécutée.La pesantren d'Al-Fatah tournait sans problèmes depuis 2008, accueillant une quarantaine d’étudiantes. C’était sans compter une récente recreduscence de l’homophobie et de la transphobie dans l’espace public indonésien. En effet, depuis le début de l’année, le gouvernement indonésien s'est lancé dans une campagne violente contre l'homosexualité, pour l'instant toujours légale, et les attaques physiques et verbales se multiplient. De nombreux ministres ont tenu des propos ouvertement offensants, comme celui de la Défense qui a affirmé que le mouvement LGBT était plus dangereux qu'une guerre nucléaire. En parallèle, les waria subissent elles-aussi cette répression.
Une prière pendant le ramadan à l'école Al-Fatah
Les tensions entre l'école et le Front du Jihad Islamique ont fini par convaincre les pouvoirs publics locaux de fermer l'établissement pour "trouble à l'ordre public".La décision des autorités, rapportée par le Jakarta Post, a également été motivée par des plaintes du voisinage concernant des soirées alcoolisées qui se seraient tenues à l'école. Al-Fatah a donc fermé ses portes, pour de bon. Shinta Ratri, la directrice de l'institution, affirme vouloir continuer son combat pour permettre à la communauté waria d'avoir accès à une éducation et à des lieux de prières. Au vu du recul certain des droits des LGBT dans le pays, la tâche s'annonce difficile.