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REPLAY – Le Gros Journal avec Alexandre Astier et Fatoumata Kebe : « Pourquoi on a toujours le réflexe de coloniser ? »


Le Gros Journal avec Alexandre Astier et… par legrosjournal

Mouloud Achour a posé son plateau devant l’Observatoire de Paris. C’est là que l’invitée du Gros Journal, Fatoumata Kebe, travaille : elle est astronome et travaille sur le projet primordial de nettoyer l’espace des déchets causés par l’homme. À ses côtés, le réalisateur, acteur et humoriste Alexandre Astier nous parlera de sa passion pour l’espace. Après son spectacle consacré à la vulgarisation de l’astronomie, Alexandre Astier prêtera sa voix au personnage principal du jeu Mass Effect : Andromeda qui se déroule sans surprise… dans l’espace. En plus de cela, dans sa Carte Blanche, l’actrice Audrey Fleurot nous donnera les ingrédients fondamentaux pour faire un bon polar.

Alexandre Astier et Fatoumata Kebe ont pour point commun la volonté de vulgariser l’astronomie dans le but de la diffuser au plus grand nombre. Dans la même veine, la NASA a récemment rendu disponible une médiathèque de 140 000 archives (photos, vidéos, audios) de l’espace.

 

Mouloud : Salut Fatoumata.
Fatoumata : Salut.

Mouloud : Salut Alexandre.
Alexandre : Salut.

Alexandre, je vais te présenter Fatoumata, parce que là on est chez elle, là où elle travaille. Est-ce que tu peux nous expliquer où on est ?
Fatoumata : On est à l’Observatoire de Paris, donc là on est vraiment en plein coeur de Paris. Cette année, on fête nos 350 ans d’existence.

Est-ce que tu peux nous expliquer concrètement ce que tu fais ?
Fatoumata : Là, je viens de terminer une thèse au sein d’un institut de l’Observatoire de Paris, où j’ai travaillé sur les déchets spatiaux. Ce sont des déchets qui sont autour de la terre et qui sont dus à l’activité humaine dans l’espace.

Tu es née à Montreuil dans le 93, tu as grandi à Noisy-le-Sec, comme moi. On ne s’est jamais rencontrés, je tiens à le dire, il n’y a pas de copinage. Tu es née à l’Intercommunale ?
Fatoumata : Exactement, toi aussi ?

Oui.
Fatoumata : En même temps, si on vient de Noisy-le-Sec, on doit naître à Montreuil.

Exactement. Je tiens juste, avant de continuer, à pousser un coup de gueule te concernant. Parce que j’ai lu ta revue de presse, je me suis intéressé à toi et j’aimerais dire aux journalistes qui parlent de son travail qu’elle n’est pas femme de ménage de l’espace, que ce n’est pas l’étoile noire, que c’est une chercheuse comme d’autres chercheurs, qu’elle fait son travail et qu’elle l’a mérité. Donc est-ce que tu peux nous raconter ton parcours ? Pour bien qu’on dise aux gens que tu n’es pas l’étoile noire… J’ai vu le titre “l’étoile noire”, ça m’a rendu fou.
Fatoumata : C’est vrai que ça fait mal d’être ramenée à sa couleur de peau, mais au-delà de mon parcours, c’était surtout de montrer que, peu importe la personne qui fait une thèse d’astronomie, ça reste une personne, un être humain avant tout. Donc pour moi c’est juste : Fatoumata Kebe, qui vient de Noisy-le-Sec, a fait une thèse d’astronomie. Ça s’arrête là en fait.

Tout de suite on a voulu raconter un conte de fée autour de toi, genre “c’est incroyable ces noirs qui vont dans l’espace”.
Alexandre : Ça t’étonne ? C’est ce pays qui est comme ça, ce n’est pas neuf. Ce sont des gens qui bossent, c’est tout ce n’est pas grave.

Mais ça ne t’étonne pas qu’on doive encore s’étonner ?
Alexandre : Qu’on soit dans un pays ringard ? Ça ne peut pas t’étonner, tu ne peux pas faire ce métier comme ça, si ça t’étonne. Moi, tous les jours, je pleure. Si, on est très ringard là-dessus, oui c’est vrai.
Fatoumata : Mais on n’est pas les seuls. Il y a le film Les figures de l’ombre, c’est pareil. C’est plus de soixante ans après que l’on découvre qu’il y avait des afro-américaines qui étaient derrière la mission spatiale de John Glenn.

C’est un film avec Taraji, qui a joué Cookie dans la série « Empire », qu’on embrasse. Explique-nous à quel moment tu t’es dit “je veux travailler dans l’espace” ?
Fatoumata : Je devais avoir aux alentours de huit-dix ans, c’était avec une encyclopédie, avec des images d’étoiles et de planètes que je me suis dit “plus tard je travaillerai dans les étoiles”.

C’est simplement en voyant les images de planètes, les photos, les constellations ?
Fatoumata : Exactement. Je ne suis pas difficile du tout, moi on me montre quelque chose, j’ai un coup de coeur, c’est bon c’est parti pour vingt ans !

Concrètement, c’est quoi ton travail ? J’aimerais bien comprendre.
Fatoumata : En tant que chercheuse ? Je cherche. Et ma question c’était de savoir quand il y a une explosion ou une collision dans l’espace entre deux objets, combien de débris vont être générés ? Et comment ils vont se mouvoir autour de la Terre ? En combien de temps ils vont rentrer sur Terre ? Combien de temps ils vont rester là-haut ? Et en fait quantifier le danger qu’ils sont pour les autres objets qui sont autour de la terre, comme les satellites, qui nous permettent d’avoir accès aux GPS et à la télécommunication par exemple.

Parce que par exemple, Alexandre Astier, il a un astéroïde qui porte son nom.
Alexandre : Mais il n’est pas là. Il n’est pas considéré comme un déchet de la terre, on est d’accord ?
Fatoumata : En fait, c’est un débris naturel. Moi ce sont les débris artificiels, c’est vraiment l’être humain qui m’intéresse.

Donc Alexandre est un débris naturel ? Dans l’espace ?
Alexandre : Par contraste avec tous les débris artificiels dont je ne suis pas, on est d’accord ? Ceci dit, la carte des débris artificiels autour de la Terre, je ne sais pas si tu as déjà vu ça : c’est très impressionnant, c’est dégueulasse.

Donc en fait, on pollue notre propre planète, mais on pollue également l’espace ?
Alexandre : On pollue l’espace, mais c’est vrai que l’on ne savait pas à l’époque, on envoyait des fusées mais sans penser que l’on polluait derrière. C’est avec les années que l’on s’est rendus compte que cela s’est accumulé.

Si on veut faire un tour dans l’espace, on peut aussi le faire dans les jeux vidéo, et il y a un jeu vidéo dans auquel Alexandre prête sa voix. On va en parler parce que c’est un rêve, quand même, d’avoir sa voix dans un jeu vidéo ! On peut clairement se le dire : c’est la grande classe. Et le jeu c’est Mass Effect, donc ce n’est pas n’importe lequel… C’est un jeu dans lequel plein de gens se tuent le soir et se bousillent le cerveau. Et c’est Alexandre qui fait la voix.
Alexandre : Et divorcent, et démissionnent.

Exactement, il va niquer des vies. (Trailer d’Andromeda) Fatoumata, est-ce qu’il y a des choses qui te paraissent crédibles un jour ?
Fatoumata : Oui, que l’humanité avance à ce niveau de technologie, pas de souci. Mais moi c’est le concept de colonie qui ne passe pas trop. Je préfère que ce soit vraiment l’exploration pour l’être humain en soi, mais pas pour coloniser et prendre la place des autres.

Pourquoi est-ce qu’on a toujours le réflexe, même dans les séries, de dire “On va sur Mars coloniser”?
Fatoumata : Pourquoi vous avez toujours ce réflexe ? Moi je n’ai pas ce réflexe en tout cas…

Pourquoi tu dis “moi” ?
Fatoumata : Vous avez dit “nous”.
Alexandre : Non tu as dit “Vous” en plus, si je suis dedans c’est dégueulasse.
Fatoumata : Moi je ne suis pas dedans.
Alexandre : Personne, enfin je ne sais pas. Le drapeau américain sur la Lune par exemple, je trouve ça horrible. Ok, c’est eux qui l’ont fait, ok ça a coûté un blé fou, ok ils sont à la base de milliers de découvertes en rapport au programme Apollo qui change nos vies de tous les jours aujourd’hui. Mais un drapeau d’un pays particulier sur une autre planète, il faut quand même avoir l’esprit… C’est ouf quoi !
Fatoumata : Après c’était la Guerre froide, peut-être qu’à l’époque j’aurais mis un drapeau de la France et du Mali, moi, je ne sais pas !

Cette histoire de la Lune, ça a créé plein de théories du complot. Tu dis quelque chose d’assez génial sur le complot, tu dis “Les scientifiques ont une humilité que les complotistes n’ont pas”. Est-ce que tu peux nous expliquer cette phrase-là ?
Alexandre : Je pense que les scientifiques vivent avec la question, mais je parle sous surveillance, “je ne sais pas”. Ce sont des gens qui savent très bien dire “je ne sais pas”. Ce n’est pas l’apanage des complotistes. Les complotistes, quand ils ne savent pas, et « Monsieur et Madame tout le monde » dans leur grande naïveté dont moi, quand ils ne savent pas, ils remplissent le blanc, ils comblent ce qu’ils ne voient pas. Généralement dans les rapports d’observation d’OVNI, il y a des lumières qui avancent ensemble comme les fameuses lanternes thaïlandaises, qu’on jette pour les mariages. En fait elles avancent avec le vent et l’esprit reconstitue une calandre autour dans la nuit parce que tu ne la vois pas, donc tu la reconstruis. Et en fait, être scientifique pour moi, c’est ne jamais rien remplir qui ne soit sûr, et je pense que c’est leur métier, ils sont formés comme ça depuis tout le temps et c’est eux qui font avancer le monde, forcément. Les complotistes le font reculer.

Il y a des candidats à l’élection présidentielle qui parlent de l’espace. On a choisi un extrait avec deux candidats, je vais vous le montrer. (EXTRAIT avec Mr Asselineau et Mr Cheminade).
Il faut rappeler que ces deux candidats, Monsieur Asselineau et Monsieur Cheminade, ont eu les 500 signatures.
Alexandre : Ils ne les ont pas eues là-dessus.

Non, peut-être pas.
Alexandre : Ce n’est pas là-dessus qu’on les a vraiment jugés. C’est difficile les complotistes, parce que le complot en fait… Les gens aiment bien l’idée que l’on puisse leur mentir à grande échelle. Ils aiment l’idée parce que je pense que la position de rebelle et de héros découvreur de mensonge est une bonne position, ils se sentent plus vivants comme ça. Mais quand on te dit “on te ment là-dessus”, tu as toujours une oreille tendue, même si tu sais qu’il faut faire gaffe. C’est compliqué parce que c’est très très séduisant le “on nous a menti”.

Qu’est-ce que toi, en tant que chercheuse, tu ressens quand tu vois ça ?
Fatoumata : Garder un esprit critique. La NASA a découvert des planètes récemment, donc là dans trois semaines ce sont les présidentielles, j’espère qu’on va trouver un moyen d’ici-là pour partir.

Qu’est-ce que tu en penses, toi, de cette élection ? Qu’est-ce qu’elle t’inspire ?
Alexandre : Pas grand chose. Je suis né en 74, donc j’ai envie de dire l’avènement de Giscard. Je n’ai pas vraiment vu la différence entre gauche et droite depuis que je suis né. 42 ans, bon. Je trouve que ce système ne permet pas de véritable révolution, les choses vont très très très doucement. Mais je compare sur des trucs très triviaux : mes enfants à l’école – par rapport à quand j’y étais moi – les gens qui galèrent, ça n’a pas beaucoup changé. Donc je crois que peut-être que l’on progresse, mais super super lentement et je ne suis pas persuadé que la bagarre en ce moment entre les uns et les autres… Dans le doute je prendrai le plus progressiste, j’imagine. Le plus ouvert, le plus critique. Pas critique pour flamber, critique vraiment. Je n’ai aucune idée de qui c’est mais voilà.

C’est ça la question, qui est le plus progressiste ? Parce que je n’ai pas l’impression qu’il y ait un candidat progressiste.
Alexandre : Il n’y en a peut-être pas, de toute façon je n’ai pas de carte d’électeur donc ça ne vas pas me gêner, tout va bien.
Fatoumata : Moi je suis inscrite mais pour l’instant…
Alexandre : Tu ne t’en sers pas ?
Fatoumata : Je ne sais pas quoi faire en fait.
Alexandre : Ah oui.

Il y a quelque chose que tu as dit, c’est qu’en 95 on est passés à côté d’une des plus belles découvertes de l’humanité, c’est-à-dire la découverte d’exoplanètes. Et Alexandre Astier a donné un spectacle que je trouve, comment dire… qu’il faut avoir chez soi, tout simplement. Ça s’appelle L’Exoconférence, on regarde juste un extrait et vous allez voir que l’on peut monter sur scène, parler de l’espace et dire des choses plus intéressantes que certains candidats à l’élection présidentielle. Tu en penses quoi Fatoumata ?
Fatoumata : Je pense que l’on a déjà assez de problèmes sur Terre, donc autant les régler entre nous, déjà se parler les uns aux autres. Après, envoyer un objet dans l’espace, moi je travaille sur les débris spatiaux et j’aimerais que l’on évite d’envoyer des objets dans l’espace surtout si c’est pour son simple plaisir en fait.
Alexandre : La dernière fois c’était des Lego. On a envoyé des Lego dans l’espace.

Mais pour quoi faire ?
Fatoumata : C’est une bonne question.
Alexandre : En plus ils vont croire que c’est nous. Ils vont se planter. On n’arrête pas de leur envoyer tous nos bordels, ça suffit.

En fait ils vont peut-être croire que l’on est un peuple Lego.
Alexandre : Mort donc, parce que les trucs sont inanimés. Ce n’est pas bien, il ne faut pas faire ça.

Mais la vie extraterrestre, on y croit ou on n’y croit pas ?
Alexandre : Moi complètement, je pense même que ça fourmille.

Il y en a partout ici ? Ou là-bas ?
Alexandre : Là-haut, mais je pense que l’on ne le saura jamais et je crois surtout, comme dit Stephen Hawking, est-ce que l’on serait vraiment capable de le considérer comme de la vie ? Est-ce que l’on est prêts au vrai exotisme ? Est-ce que l’on est prêts à la vraie altérité ? Si ça se trouve, on a une conception de la vie qui est tellement anthropocentrée que l’on n’est pas capables de comprendre que ça en est. Une étoile, c’est de la vie. Elle y est, elle est là, ça naît, ça vit, ça meurt, ça se transforme. Est-ce que ce n’est pas ça finalement la définition de la vie ? Je ne sais pas.

Est-ce que tu crois aux extraterrestres ?
Fatoumata : J’ai l’esprit ouvert, juste que les preuves arrivent ou qu’il se passe quelque chose. En tout cas je ne me ferme pas du tout à cette hypothèse.

Donc si par exemple quelqu’un vient te voir en disant “Salut, je viens de la planète Machin”, tu serais ok ?
Fatoumata : Oui, après il faut voir le contexte, parce que l’on n’est plus dans le métro parisien, à voir comment ça se passe. C’est vrai que c’est très centré sur l’être humain en fait. C’est nous qui avons considéré, c’est nous qui avons dit quelles sont nos conditions pour qu’il y ait la vie sur telle planète. Mais est-ce que déjà l’hypothèse est vraie en soi ? C’est une première question. Est-ce que c’est l’eau l’élément vital chez eux ? À voir…
Alexandre : Sachant que sur terre, il y a des espèces que l’on appelle extrêmophiles, qui arrivent à vivre dans la glace, qui arrivent à vivre dans le cyanure, qui arrivent à vivre dans les colonnes volcaniques à 80 degrés dans l’eau.

Qui vont voter Marine Le Pen aussi, les extrêmophiles.
Alexandre : Qui vont voter Marine Le Pen. Donc du coup, excuse-moi mais ça veut dire que sur Terre déjà il y a des vies qui peuvent vivre dans un élément dans lequel nous-mêmes on ne peut pas vivre. Il y a déjà des extraterrestres sur Terre, donc à mon avis là-haut il y a plein de choses, c’est beaucoup plus riche qu’on ne le croit.

Est-ce que tu connaissais un petit peu avant le travail d’Alexandre Astier ? Tu avais déjà vu Kaamelott ?
Fatoumata : Oui, j’ai même vu le week-end dernier. En même temps ils sont tout le temps rediffusés le week-end.
Alexandre : Mais ne m’engueule pas, ce n’est pas moi qui fait la grille de multi-diffusions.
Fatoumata : D’ailleurs vous avez le bonjour de ma soeur.
Alexandre : Bonjour de retour.
Fatoumata : Elle s’appelle Coumba. C’est elle qui m’a dit “dis-lui que j’aime beaucoup ce qu’il fait”.

Ça te fait quoi Alexandre, tu as quand même une formation de musique, théâtre, tu es un artiste complet, tu as quand même extrêmement galéré avant de faire Kaamelott, que maintenant ça passe, ça repasse et que sa soeur Coumba te passe le bonjour à distance ?
Alexandre : C’est bien. J’ai toujours voulu parler au plus grand nombre. Après, le problème c’est de conserver sa petite flamme dans l’industrie.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il a tout fait tout seul. Il a écrit tout seul, il a galéré comme un ouf, il a amené ses gens à lui, il a écrit pour les comédiens, enfin c’est un travail de malade, même la musique.
Alexandre : Je ne me suis pas ennuyé, je l’ai fait volontiers. Mais oui il y a une masse de travail. En tout cas, pour moi c’est ça la difficulté, c’est conserver le petit truc. Même si tu as des trucs qui valent très cher, tu fais des films à 20, 25 millions, il faut conserver le petit truc que tu y as amené. Conserver le petit truc que tu y as amené quand tu parles à 30 personnes dans un garage à Avignon, et je l’ai fait aussi et ça me plaît, c’est plus facile d’être un artiste maudit. Mais faire passer dans des gros trucs, des choses qui sont très intimes, et un petit moins grand public, mais conserver et avoir la conscience que c’est quand même ça que tu dois donner.

Mais c’est ce qui a plu dans Kaamelott : c’est que tu as humanisé et donné de l’intimité et de la profondeur à des personnages qui normalement parlent avec des trucs très sentencieux.
Alexandre : Mais tu vois le problème, c’est que je pensais que ça serait plus facile de le refaire, mais on continue de se méfier de ça.

Et tu n’arrives pas à le refaire Kaamelott là ?
Alexandre : Si.

Le film ?
Alexandre : Oui.

Combien de films ? Une trilogie ?
Alexandre : C’est prévu, oui.

Voilà, à partir de quand ?
Alexandre : C’est fou cette attitude qu’il a.
Fatoumata : Moi je veux bien savoir aussi.

Voilà, et elle, elle est chercheuse de l’espace.
Alexandre : Ce qui compte finalement, c’est que ça ait lieu.

C’est quoi ? Tu galères à l’écrire ?
Alexandre : Pas du tout, c’est fini.

C’est fini, tu l’as écrit ?
Alexandre : Oui.

Et tu galères à le tourner ?
Alexandre : Non.

C’est fini aussi ?
Alexandre : Non, ça va commencer.

Voilà, déjà une info. Le tournage de Kaamelott va commencer. Avec qui ?
Alexandre : J’ai gardé le rôle, c’est le seul truc que je peux te balancer.

Il y a toujours Audrey Fleurot ou pas ?
Alexandre : Oui.

Alexandre Astier vient de nous lâcher qu’il allait jouer dans le prochain Kaamelott, qu’il est écrit, qu’Audrey Fleurot aussi sera dedans, il y aura qui d’autre ?
Alexandre : Ce n’est pas lâché ça. Si j’avais des petits vers dans le nez comme ça, tu serais en train de faire comme ça, tu vois ce que je veux dire. Ce n’est pas gentil. Je le savais, mais ce n’est pas gentil.

Est-ce qu’il y a des liens avec l’espace ? Est-ce que tu as mélangé les trucs de l’Exoconférence et de Kaamelott ? C’est une question que je me suis posé : « est-ce qu’il va mettre de ça dans Kaamelott ? »
Alexandre : Non mais le personnage de Perceval a toujours été fasciné, même dans la série, par l’espace.

Donc je suis sur une piste là.
Alexandre : Tu es sur une piste de que dalle, arrête. C’est fou cette attitude.
Fatoumata : Bon je pense qu’on peut lui dire, effectivement j’ai un rôle dans le film, voilà il vient de l’apprendre aussi.
Alexandre : Et ta soeur aussi. Il faut que je prenne toute la famille, bon d’accord.

En tout cas, allez jouer à Mass Effect Andromeda, c’est sur PS4, PS4 Pro, vous pouvez y aller à fond.
Alexandre : On peut le dire, c’est quand même très prenant. Il faut que les gens se méfient. Il y a une partie de leur vie qui disparaît.

Là, après l’émission je vais sacrifier ma vie pour jouer à ton jeu.
Alexandre : Tu vas jouer à Mass Effect ?

Oui, on me l’a offert, donc moi quand c’est gratuit je joue.
Alexandre : Et bien joue en français, sinon tu n’entendras pas ma voix.

C’est quoi la suite pour toi ? Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Fatoumata : De devenir astronome.

Tu vas l’être.
Fatoumata : D’avoir un poste permanent d’astronome.

Qu’est-ce qu’il manque pour que tu sois astronome ?
Fatoumata : Que je réussisse un concours, ou que j’accède à un poste.

Après tu arrêtes les conneries à parler avec nous, et tu vas travailler c’est ça ?
Fatoumata : Ah non, moi je parle à tout le monde, peu importe ce que je fais, j’aime bien parler à tout type de personnes.

Tout type de planètes.
Fatoumata : De préférence la Terre, déjà. Pour mieux connaître ce qu’il se passe là où je vis. Et par contre on a un autre jeu virtuel, si vous voulez faire une visite virtuelle de l’Observatoire, on a un site dédié à ça.

Pas de problème, on passera faire un tour. En tout cas merci de nous avoir accueillis, merci Alexandre. C’est un bonheur de vous avoir eus tous les deux, on n’a peut-être pas répondu à la question “qu’est-ce qui se passe dans l’espace ?” mais on vous a expliqué ce qu’il se passait sur Canal+, ça s’appelle le Gros Journal et c’est terminé. 

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