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Société

Pirater vos pensées comme un ordinateur ? Selon cette spécialiste, ce sera bientôt possible

Les pensées et les ondes cérébrales étant des datas, une intelligence artificielle peut donc logiquement les capter. Et en expliquant cela en détails au Forum de Davos, une professeure américaine a récemment fait flipper la Terre entière.

Le forum économique de Davos n’est pas qu’une réunion des gens les plus riches et plus puissants de la planète dans une station suisse huppée de ski. C’est aussi un lieu où les scientifiques et intellectuels débattent de l’avenir, des solutions à trouver pour qu’il soit plus rose, et des menaces qui pèsent sur l’humanité.

Parmi eux, la conférence de Nita A. Farahany, une professeure de droit et de philosophie de l’université de Duke, spécialiste de bioéthique a fait beaucoup de bruit. Et pour cause, elle a annoncé que les cerveaux humains seront bien piratables. À l’écouter, la technologie nécessaire est déjà à l’étude. « Nous pouvons déjà capter votre état émotionnel, savoir si vous êtes triste ou énervé. Nous pouvons décoder ce que vous vous représentez à l’esprit, de votre code PIN jusqu’à votre numéro de compte bancaire ».

De simples écouteurs sans fil pourront capter tes pensées les plus profondes.

Comment ? Grâce à la puissance de calcul de l’intelligence artificielle : « Ce que vous pensez, ce que vous ressentez, vos ondes cérébrales, c’est du data, des données qu’une I.A. peut déchiffrer ». Et si vous pensiez vous rassurer en vous disant qu’il n’y aura jamais suffisamment d’ordinateurs surpuissants pour capter vos précieuses pensées parmi les huit milliards d’êtres humains, ni de gens assez bêtes pour recevoir les implants nécessaires dans le cerveau… Sachez que selon Nita A. Farahany, il suffira de simples écouteurs sans fil et d’appareils connectés semblables à ceux calculant votre pouls et vos foulées pendant le jogging.

« Ces futurs outils pourraient bientôt révéler et exploiter nos secrets les plus enfouis et devenir un outil d’oppression dans une société dystopique. » (Nita A. Farahany)

Elle évoque même de futurs tatouages derrière l’oreille pouvant décrypter vos pensées. Et si cela peut avoir un intérêt scientifique évident, permettre de lutter contre la criminalité et transformer nos façons de travailler, la professeure ne cache pas que ces nouveaux outils « menacent fondamentalement notre identité propre », qu’ils peuvent « révéler et exploiter nos secrets les plus enfouis » et « devenir un outil d’oppression dans une société dystopique. »

Dans 20 ans, plus possible de mentir ?

La professeur cite d’ailleurs un exemple précis en imaginant que dans 20 ans, pendant un discours du leader de la Corée du Nord, grâce à cette technologie, l’État pourrait savoir qui parmi les invités applaudissant son discours ne le fait pas sincèrement et les envoyer au goulag dans la foulée.

De ce discours flippant prononcé avec le sourire, on retiendra cette phrase : « Nous nous ne sommes plus des âmes mystérieuses, mais des animaux piratables. » Le pire, c’est que parmi ces animaux, un d’entre-eux nous a avertis que cet avenir terrifiant nous pendait au nez : c’est Philip K. Dick, l’auteur de Blade Runner. Et à l’époque, on avait trouvé qu’Harrison Ford jouait super bien mais que le film était un peu trop dark…

Crédit photo Une : Flickr World Economic Forum

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