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Cinéma
Par Pauline Baduel

COUP DE COEUR : « People of Earth », la série préférée des Reptiliens

Dimanche 17 septembre, les Emmy Awards ont récompensé des séries américaines très politiques (VeepHandmaid’s Tale…) aux sujets sérieux. Pour contrebalancer, nous vous proposons l’une des séries récentes préférées de la rédaction de Clique (et injustement boudée lors des Emmys) : People of Earth. 

À Beacon, dans l’Etat de New York, des gens se réunissent chaque semaine dans une église pour partager leurs expériences d’abduction par… des formes de vie extraterrestres. Cela ressemble à une réunion d’A.A, sans alcool, mais avec tous les autres traumas. En quête d’un papier marrant pour son magazine, le journaliste Ozzie Graham (Wyatt Cenac, un ancien du Daily Show) enquête sur cette petite communauté. Et s’il commence par ne pas prendre ses interlocuteurs au sérieux, d’étranges hallucinations finissent par le faire douter : peut-être qu’il a vraiment été kidnappé ?!

Le groupe de soutien des citoyens de Beacon qui pensent avoir été abductés.

Nous n’en dirons pas plus sur l’intrigue : sachez seulement que les deux saisons alternent des scènes loufoques avec d’autres terrifiantes, et que People of Earth fait partie de cette nouvelle génération de séries qui fait voler en éclats les codes de la comédie traditionnelle ; les scénaristes jouent sur le décalage des tons et le mélange des genres, le réel sert l’absurde – et vice-versa… On pense notamment aux récents Preacher, Atlanta ou Dirk Gently.

Bande-annonce de la saison 1 de la série.

People of Earth offre un humour rafraichissant (mention spéciale à la phase « J’ai gardé sa brosse à dent, mais elle a mon cœur… ») et, surtout, pose des questions auxquelles nous n’avions jamais pensé auparavant. Des extraterrestres peuvent-ils être licenciés ? Des envahisseurs peuvent-ils se rebeller contre un boss tyrannique ? Mais qui sommes-nous vraiment ?

 

Le cynisme n’est jamais loin, le curseur de l’absurde se déplace légèrement au fil des épisodes, sans que l’on sache vraiment s’il faut rire ou pleurer. David Jenkins, le showrunner, met le projecteur sur la cellule familiale – qui n’est plus une référence pour personne – et sur le besoin d’appartenir à une communauté, quelle qu’elle soit, pour exister. Enfin, il nous rappelle une chose essentielle : nous ne sommes pas seuls. C’est déjà pas mal. 

People of earth (deux saisons), par David Jenkins. Actuellement sur TBS, qui a annoncé ce week-end qu’elle produirait une troisième saison.

Texte : Pauline Baduel. Image à la une : People of Earth, première saison.

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