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Arts
Par Laura Aronica

L’artiste chinois Ai Weiwei découvre des « dispositifs d’écoute » dans son studio

"All eyez on me"

À force, il finit par s’en amuser. « J’ai trouvé un tas de punaises de lit », a tweeté dimanche 4 octobre l’artiste chinois Ai Weiwei, qui a trouvé au moins un étrange appareil électronique, visiblement destiné à le mettre sur écoute, dans son studio de Pékin.

L’artiste-symbole de la dissidence chinoise, régulièrement incriminé par le régime, a également posté sur Instagram une série d’images du supposé dispositif d’écoute – jusqu’ici dissimulé derrière un boîtier de prise électrique :

La découverte intervient à l’occasion de travaux dans le studio d’Ai Weiwei, qui revient de son premier séjour hors de Chine en l’espace de 4 ans (le régime lui a restitué son passeport, confisqué en 2011, en juillet dernier).

Liu Xiaoyuan, avocat de l’artiste et son ami de longue date, estime dans un tweet que la pose du ou des « micros » dans le studio pourrait justement remonter à 2011. Ils y auraient été placés au moment de l’arrestation arbitraire d’Ai Weiwei, qui lui avait valu à l’époque 81 jours de prison (la police avait alors fouillé son studio).

Ai Weiwei est adepte des détournements poétiques – on se souvient notamment de cette baignoire remplie de fleurs blanches, en 2014, dans la prison d’Alcatraz. Auparavant, rappelle le Guardian, il s’était déjà moqué de la surveillance permanente dont il est la cible en accrochant des lampions traditionnels chinois aux caméras braquées sur la façade de son immeuble. En 2012, il avait installé des webcams chez lui et s’était filmé en direct, pour 24 heures d’auto-surveillance expérimentale.

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