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EXCLU – Lacrim chez Les Rohingya

Les Rohingya sont une minorité musulmane qui vit en Birmanie dans l’État de l’Arakan. Aujourd’hui, des milliers d’entre eux sont réfugiés au Bangladesh, dans le camp le plus vaste au monde, à Cox’s Bazar, à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh.

Tout commence en 1962. Le général Ne Win prend le pouvoir grâce à un coup d’État en Birmanie. Il impose le bouddhisme et lance une propagande raciste dans les écoles et les médias avant de mettre en place des actions de purification à l’encontre des « étrangers ».

Deux grosses campagnes de purification en 1978 et 1992 poussent les premières familles musulmanes de Birmanie à fuir les exactions de l’armée. C’est ainsi que les premiers camps de réfugiés du Bangladesh voient le jour à la frontière birmane, dans la région de Cox’s Bazar.

Entre-temps, en 1982, ce même régime totalitaire militaire fait passer une loi qui interdit aux Rohingya de posséder une carte d’identité. À partir de cette date, ils ne sont officiellement plus birmans. Résultat : ils n’ont plus de droits, de protections, l’école et l’accès au travail leur est interdit, tout comme le mariage. Ils deviennent apatrides. Les Rohingya se font persécuter par les militaires et par la population.

La situation s’aggrave en 2011, avec l’arrivée au pouvoir de Thein Sein : stérilisation forcée, refus de soins, destruction de villages, installation dans des camps de rétention, esclavage, viols et tortures sexuelles commis par des militaires, arrestations arbitraires… Voilà le sort des Rohingyas depuis 2011 selon l’ONG Human Rights Watch.

Un an après l’arrivée au pouvoir de Thein Sein, les Rohingyas deviennent la première cible des Rakhines bouddhistes, une ethnie dominante dans la région de l’Arakan. Parmi eux, un moine bouddhiste très influent, Ashin Wirathu, est à la tête d’un mouvement nommé « 969 ». Il assure vouloir « protéger l’identité bouddhiste » et prône la violence et la haine contre les musulmans.

Pour rappel, la population birmane est de cinquante et un millions d’habitants ; les musulmans en composent 5%. En réaction aux persécutions, des Rohingya prennent les armes en 2016 et 2017. L’armée birmane réprime alors les rébellions dans le sang, et lance des viols et massacres ethniques de masse en représailles. Les atrocités sont telles que le 25 août 2017, plus de 700 000 Rohingya fuient le pays et se réfugient au Bangladesh.

Selon l’ONU, depuis août 2017, l’armée birmane aurait brûlé plus de 392 villages, violé des milliers de femmes et de filles et massacré plus de 10 000 Rohingya. Selon les autorités et les ONG sur place, ils sont aujourd’hui plus de 2 millions (dont 60% d’enfants !) dans les camps de Cox’s Bazar. Les observateurs considèrent qu’il s’agit de la pire crise humanitaire de notre époque.

Bouleversé par leur sort, le rappeur Lacrim décide de se rendre au Bangladesh en septembre 2018 pour rencontrer les Rohingya. Il est accompagné de ses amis Nabil et le rappeur AM La Scampia, et des journalistes Charlotte Vautier et Anthony Cheylan de Clique TV. Ensemble, ils vont passer plusieurs jours en immersion dans le camp, rencontrer des réfugiés ainsi que des volontaires de l’association locale YPD. Le Monde est à Lacrim suit ce voyage.

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