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120 BPMCinéma

Au Festival de Cannes, des pancartes dénoncent les crimes homophobes en Tchétchénie

À l’occasion de la montée des marches du film de Robin Campillo 120 battements par minute, samedi 20 mai, les membres du jury de la Queer Palm ont brandi des pancartes pour dénoncer les crimes homophobes commis en Tchétchénie depuis plusieurs semaines.

La Queer Palm est un prix indépendant. Il distingue, parmi les films du festival de Cannes, ceux qui racontent le mieux l’homosexualité. Ses représentants, alignés en bas des marches, se sont tenus immobiles et silencieux pendant de longues minutes. Les pancartes consistaient en plusieurs triangles roses sur fond noir. Juste en-dessous, en majuscules blanches et en anglais, on pouvait lire plusieurs messages : « Le silence = la mort », « Tchétchénie », « Assez » ou « Plus Jamais ».
Quatre jours auparavant, à la Cour Pénale Internationale, trois associations LGBT avaient déposé plainte contre la Tchétchénie pour génocide, alors que les assassinats et actes de torture à l’encontre de la communauté homosexuelle du pays se multiplient.

La charte graphique utilisée sur les écriteaux est celle d’Act Up, l’association historique de lutte contre le Sida issue de la communauté homosexuelle dont parle Robin Campillo dans son film. Son logo, le triangle rose, était le symbole des déportés homosexuels dans les camps nazis. Porté inversé pendant la Seconde Guerre mondiale, il pointe vers le haut chez Act Up, pour signifier la fierté du combat de l’association. « Ce symbole de mémoire de la répression des homosexuels, a été retourné (pointe vers le haut) – comme on retourne une insulte (pédé, gouine,…), peut-on lire sur le site d’Act Up, pour en faire un signe communautaire de combat et de fierté ».

120 battements par minute, en sélection officielle au festival de Cannes, raconte le combat des militants de la section parisienne d’Act Up, dans les années 90, pour rendre visibles les ravages du SIDA. L’association, née dans la capitale française en 1989 (deux ans après la création de son bureau de New York), exerce depuis près de vingt ans un travail de lobbying, dans la rue, dans les médias et dans les institutions nationales et internationales. La pose d’un préservatif géant sur l’obélisque de la Concorde, en 1993, est l’un de ses plus spectaculaires faits d’armes.

Plus tôt dans la journée, le réalisateur (lui-même longtemps militant chez Act Up) avait affirmé, lors de la conférence de presse de son film : « J’espère que des films comme celui-là vont aider à démontrer que pour que les politiques agissent, il faut la pression des gens ».

La bande-annonce de 120 battements par minute est à voir ci-dessous :


Photographie à la Une via FilmMagic.

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