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Un drone comestibleSciences

Pour lutter contre la famine, des Anglais développent un drone en salami et légumes (?!)

Non, ce n’est pas une blague : des gens réfléchissent à un drone composé de légumes compressés et de salami pour tenter d’apporter de l’aide humanitaire aux zones sinistrées difficiles d’accès.

L’entreprise Windhorse Aerospace s’est donnée pour mission de trouver une solution pour venir en aide aux populations victimes, par exemple, de catastrophes naturelles ou de famines et qui se retrouvent enclavées. Dans ce genre de situation, l’usage des hélicoptères rend le largage de vivres très aléatoire, notamment dans les zones montagneuses ou submergées par les eaux.

Les ingénieurs du drone The Pouncer expliquent les détails de leur projet humanitaire. 

Nigel Gifford, à la tête de Windhorse Aerospace, explique qu’avec ce projet le but est double : adapter les vivres aux habitudes alimentaires des zones concernées et diminuer le gaspillage d’énergie et de ressources alimentaires provoqué par l’acheminement humanitaire actuel. L’entreprise britannique avance que le drone pourra être largué à plus de 30 km de la cible au sol, contre 5km avec un largage traditionnel par parachute.

Pour l’instant, ce drone comestible n’est qu’à l’étape de prototype mais les ingénieurs ont déjà communiqué les détails de ce à quoi il pourrait ressembler. Son fuselage serait couvert d’un revêtement conçu à partir d’un matériau biodégradable à base d’amidon thermoplastique, et les éléments de sa structure seraient composés de denrées comprimées et emballées sous vide. The Pouncer se déclinerait en trois tailles selon lesquelles les civils pourraient recevoir 20, 50, ou 100 kilogrammes de nourriture – l’ensemble de la carlingue et de l’habitacle étant comestibles (!)

Un drone comestibleThe Pouncer, taillé pour acheminer jusqu’à 100 kilogrammes de nourriture.

Si ce projet paraît utopiste, voire extravagant, l’homme qui le dirige n’a rien d’un ahuri. Nigel Gifford dirigeait précédemment Ascenta (une petite entreprise britannique spécialisée dans l’aviation écologique et solaire), qui a été rachetée en 2014 par Facebook pour… 20 millions d’euros.

Le monstre américain ambitionne de développer leur projet de drone alimenté par l’énergie solaire pour garantir un accès Internet dans les zones les plus reculées du monde.

De plus en plus utilisés, les drones suscitent autant de fantasmes que de blâmes. Alors que Jeff Bezos, PDG d’Amazon, se prépare à lancer son système de livraison via l’usage de drone (qui pose la question du futur des salariés des entreprises de livraisons), ces appareils se retrouvent aussi très associés, depuis les mandats de Barack Obama, à de nouvelles techniques de guerre américaines très contestées.

Photographies © Windhorse Aerospace

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