Oops! Aucun résultat

Clique x Mamie Danielle

Elle déteste qu’on l’appelle « Mamie Danielle », mais c’est sous ce nom qu’elle est devenue le symbole d’une France ouverte, chaleureuse et républicaine, juste après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis du 13 novembre. Mouloud Achour est allé à sa rencontre, en compagnie d’Omar Sy.

« Je ne me sens pas Mamie. Je suis défenseur des droits humains ».

Lundi 16 novembre au matin, Danielle Mérian porte des roses au Bataclan pour rendre hommage aux 130 victimes des attentats lorsque BFMTV l’interroge. « Moi quand on me donne la parole je la prends, donc j’ai dit ce que tout le monde sait« . En résulte la séquence suivante, partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux :

Dès ce moment, pour la France entière, Danielle Mérian devient « Mamie Danielle ».

Un jeune homme, Karim Boukercha, la retrouve et mobilise les internautes pour lui faire envoyer des fleurs. Bien au-delà de ses attentes, la cagnotte réunit 16 000 euros que Danielle Mérian va reverser à plusieurs associations. Avec elle, nous avons parlé de celles-ci (notamment SOS Africaines en danger, qui lutte contre l’excision et les violences conjugales en Afrique), de citoyenneté, de fraternité, mais aussi de l’état d’urgence et des dérives qu’il implique. Lorsqu’on lui fait remarquer que mine de rien, les gens la félicitent parce qu’elle n’est pas raciste, elle s’en désole. Avant d’ajouter :

« Je suis mieux que « pas raciste ». Moi j’aime tout le monde ».

Car loin de la couleur de peau ou de l’appartenance religieuse, l’être-Français se définit pour elle par autre chose :

« Je vais peut-être avoir l’air d’une pimbêche. Mais pour moi être Français c’est avoir lu Montaigne, Montesquieu, Flaubert, Zola, Hugo, Mauriac et notre cher Stéphane Hessel ».

Danielle, que l’on préfère appeler « Danielle du Futur » (ce surnom-là lui convient) est très engagée pour les droits humains. Pour soutenir son action – ou pour lui envoyer encore plus de fleurs ? – vous pouvez faire un don à l’adresse suivante :

Association S.O.S AFRICAINES EN DANGER
Chez Parcours d’Exil
12 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
France

Article initialement publié le 14 décembre 2015, mis à jour le 12 juin 2016

Précédent

"Trop de complot tue le complot", par Nicolas Vanderbiest

Clique x Ernest Pignon-Ernest - Part. 1 : Résister

Suivant