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Clique x Vin Diesel, comme vous ne l’avez jamais vu

Cette semaine, Clique reçoit l’acteur hollywoodien Vin Diesel. La superstar de Fast and Furious 8 évoque son parcours, ses envies… et s’est même rappelé de sa première rencontre avec Mouloud, en 2011, sur le toit d’un immeuble marseillais lors d’une partie de pétanque mémorable.

Pour leur deuxième rencontre, les deux hommes ont évoqué le rôle majeur de Vin Diesel dans l’évolution de la saga devenue mythique. Vin Diesel évoque aussi sa relation d’amitié et de fraternité avec Paul Walker, tragiquement décédé pendant le tournage de Fast and Furious 7. L’acteur américain discute avec Mouloud de sa relation avec l’argent, lui qui est devenu un des acteurs les plus bankables d’Hollywood. Outre ces échanges très profonds, Mouloud et Vin (très complices) se sont prêtés au jeu du blind test automobile et du code de la route revisité par Clique.

Mouloud Achour : Tous les fans de Vin Diesel et de voitures attendaient ce jour avec impatience. Vin Diesel est censé arriver en voiture sur le plateau du Gros Journal mais à Paris, Fast & Furious ça ne marche pas. C’est les embouteillages…
Vin Diesel : C’est la plus grande équipe d’interview que j’aie jamais vue. Il y a plus de monde que pour tourner un film. On pourrait tourner un “Fast 9” tous ensemble !

On était ensemble…
À Marseille ? Sur le toit-terrasse ?

C’est ça. 
Tu te souviens ?

Bien sûr, je vais te montrer.
T’as vu ? Vous avez vu comme je me souviens de tout ça ?

Tu es fou. (rires)
Vous voyez ? Qui d’autre s’en serait souvenu ? Marseille, le toit-terrasse, lui, moi…

Tu avais dansé le mia et joué à la pétanque.
Vous avez vu ? On a joué à la pétanque.

Regarde.
T’as vu ce swag ? Oh mon Dieu ! (En français : ) « Pas bouger » ! Allez, du calme.

C’était il y a quelques années à Marseille.
J’ai gagné.

C’était pour un autre Fast & Furious, et maintenant…
Lequel déjà ?

C’était pour le cinquième.
Le cinquième ?

Oui, c’est ça.
T’imaginais-tu, quand nous étions sur ce toit-terrasse à Marseille, qu’on se reverrait en 2017 ?

Non ! Et quand je pense à toi, ça me rappelle deux paroles de rap :
« Started from the bottom, now we’re here » (“On est partis de rien et maintenant on en est là”) et « It as all a dream » (“C’était juste un rêve”).
Les deux citations expliquent très bien ce que je fais ici. On en est au huitième film. Tu te souviens de la force de la fin du septième chapitre ? Tout le monde a pleuré. La suite que nous allions donner au septième chapitre a été la question la plus difficile à résoudre. Comment passer à autre chose ?

Ce que les gens doivent savoir – je le sais parce que je te suis depuis ces dernières années -, Paul Walker n’était pas qu’un partenaire à l’écran, c’était ton ami et ton frère.
C’est tellement vrai, je dois d’ailleurs appeler sa mère… Tu réalises à quel point tu t’attaches une fois que le personne est partie. C’est en tout cas ce que j’ai appris après cela.

Quand j’étais videur, dans les boîtes de New York, j’ai perdu des amis. Mais quand tu as réussi dans la vie, que tu as réalisé tes rêves, que tu es enfin devenu une superstar, tu ne t’imagines pas pouvoir perdre un ami. Ce n’est plus la rue. Comment continuer après ça ? Tout d’abord, les gens n’avaient pas envie de voir Dom Toretto, ni peut-être tous les personnages. Les gens n’avaient surtout pas envie de voir Dom Toretto heureux. On l’a vu partir à la fin du septième. Il fallait que Dom Toretto en paie le prix. Qu’il en souffre.

Quand tu joues le rôle de ton personnage, c’est quelqu’un qui se bat pour sa liberté. Toi aussi tu t’es battu pour ta liberté dans cette industrie.
C’est vrai.

C’est ce que tu as fait. Même pour un blockbuster, tu t’es battu pour être libre. Est-ce que le fait de savoir dire non te rend plus libre ?
Ça l’est. Ma meilleure décision a été de refuser une très grosse somme d’argent pour le deuxième film. D’une certaine manière, quand Canal + a racheté Universal, nous étions en Europe. Ils m’ont demandé si je voulais faire une suite du film et j’ai dit non. Pour moi ce n’était pas possible, car j’avais une vision idéaliste du cinéma. J’ai dit : “Si vous faites une suite, Fast & Furious ne sera jamais un classique. » Cela m’a permis de montrer aux studios ce que je voulais vraiment.

De combien s’agissait-il ?
20 millions et quelques.

Attends, explique-moi, quand tu as grandi dans le ghetto à New-York, que tu as traîné dans les rues, que quelqu’un te tend 20 millions et que tu dis non, tu dis quoi à tes parents ?
C’est toute une histoire. Quand j’ai appelé mon père pour lui dire, je pensais qu’il allait me répondre : “ C’est bien mon fils, c’est ça que j’aime.” Je lui dis : “Papa, je viens de refuser une offre à 20 millions pour 2 Fast 2 Furious”. Et il me dit : « Tu es sûr de toi, mon fils ?”

Je me souviens quand j’ai rencontré Snoop Dogg pour la première fois, à la première de xXx. La première chose qu’il m’ait dite : “Je n’ai jamais vu quelqu’un comme toi à Hollywood. L’argent ne peut pas t’acheter.” Mais il faut comprendre que j’ai commencé à jouer à l’âge de sept ans. Quand j’ai reçu 70 000 dollars pour Le Soldat Ryan, à seulement 30 ans, je pensais avoir touché le gros lot et que je n’aurais plus à travailler.

C’est drôle, car ton premier film s’appelait Multi-Facial Et Fast & Furious est multiculturel.
En effet. Dans le premier Fast & Furious, il était question de diversité, mais elle servait à alimenter le scénario. Les Latinos étaient là, les Asiatiques ici, les Afro-Américains étaient là-bas, ils étaient divisés. Ce que j’ai voulu faire, c’était de réunir tout le monde autour d’une même table. Je voulais refléter plus fidèlement le monde d’aujourd’hui dans toute sa diversité.

Je t’ai préparé un test. Quelle est cette voiture ?
Je ne sais pas.

Celle-là.
Je ne regarde pas.

Si, tu peux.
Je ne regarde pas.

Si, si.
Sans regarder, c’est une… Dodge Charger de 69.

C’est ça. J’ai un piège, viens. Si tu devines… 
Est-ce que quelqu’un peut venir m’aider ?

Allez !
Je ne devinerai pas…

Et celle-ci ? Qu’est-ce que c’est ?
Ça, c’est un minivan.

Non. C’est une Autolib’.
Pourquoi tu le dis ! Une Autolib’ ? On dirait un minivan.

Ça ne pollue pas, tu peux la conduire quand tu veux.
Oh mon Dieu !

C’est français. Elle n’a pas de moteur.
Oui ! Il faudra qu’elle soit dans le prochain Fast & Furious.

Elle y sera. Tu devrais conduire une Autolib’ dans Fast & Furious.
J’en ai bien envie.

Tu dois passer ton permis. Tu vas répondre à des questions. Question n°1 : J’arrive à un passage piéton, le feu est rouge, les piétons sont armés et me tirent dessus :
A : J’accélère.
B : J’attends que le feu passe au vert quitte à risquer ma vie.
C : Je fais une marche arrière et je leur fonce dedans quand le feu est vert.
Je leur roule dessus ?

Oui, tu accélères, c’est “Fast & Furious”.
J’accélère et je leur rentre dedans !

Yeah ! Fast & Furious !
Tu veux me tuer, je te tue !

Question n°2 : Je conduis sur une mer de glace. Normal. Comme tous les week-ends.
Ça arrive.

Quand tu vas faire du shopping…
Bien sûr.

Et un sous-marin approche…
Oui, tout à fait.

A : Je mets mes chaînes
Bien sûr.

B : J’allume mes feux de brouillard.
Ok.

C : Je crie après le sous-marin
Je descends et je hurle sur le sous-marin !

T’as raison, c’est “Fast and Furious”.
Comment oses-tu ? Roule sur ta voie ! Lis les panneaux ! Où t’as eu ton permis?

Yeah !
Yeah ! Ça t’apprendra ! C’est écrit : “Interdit aux sous-marins” ! J’avais la priorité ! Apprends à conduire !

(Rires) Je pleure !
Le meilleur moment de la bande-annonce, c’est quand Cipher attrape Dom et l’embrasse.

Elle t’embrasse comme un mec.
Elle le fait devant Letty. Le plus grand moment est une simple scène de baiser. Les Français doivent se dire : “Quoi ?”, “C’est nous les rois du French kiss ! Bordel !”, “Les Etats-Unis nous ont volé le French kiss”

Comment vont les Etats-Unis en ce moment ?
Comment ça va ?

Parce que vous avez un président “Fast & Furious.”
Tu crois vraiment qu’il est “Fast & Furious” ?

Non… J’ai une vraie question. Avant que tu ne partes, parle-moi du chapitre 9…
Je savais que tu allais me le demander.

Que va-t-il se passer dans Fast & Furious 9” ?
As-tu vu…

Il y aura des voitures ?
T’as vu le 8 ?

Oui.
T’en penses quoi ?

Je pense que Cipher reviendra.
Intéressant. Pourquoi ?

Parce que tu es près de moi et que je veux te revoir à l’écran.
Devrais-je faire un 9 ?

Je pense que tu devrais faire un 9.
On y travaille. Je voulais connaître ton avis.

Tu devrais. Ce n’est plus une sage maintenant, c’est devenu une tradition.
C’est bien dit. Ce n’est plus une saga, c’est une tradition. C’est bien trouvé. C’est exactement ça. Tu aurais dû m’accompagner en Allemagne pour la promo du film.

La prochaine fois.
J’aurais dû dire ça. Peut-être à Marseille. On y retourne ?

Allez.
On déplace l’émission là-bas ?

Bien sûr.
T’es un bon.

Merci.
J’adore parler avec toi. Tu fais toujours du bon travail. Merci, mon ami, c’est toujours un plaisir. Ça valait le coup de venir te voir à Paris.

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