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Clique x Tony Yoka

À l’occasion des Jeux Olympiques de Rio, Clique est allé à la rencontre de cinq sportifs de légende : Teddy Riner, Stan Smith, Haile Gebreselassie, Tony Yoka et Audrey Tcheuméo.

Clique a discuté avec le boxeur français Tony Yoka.
Au programme : la série des Rocky vue par un vrai boxeur, le film La Haine qui a été tourné dans son quartier, le rituel de la pesée, son entraînement à Cuba et la musique qu'il écoute avant de rentrer sur le ring.

Mouloud évoque les entraînements du boxeur à Cuba et pose la question des raisons de ce choix. « Parce que c’est de là-bas que sortent les meilleurs boxeurs. Ils ont plus de trente champions olympiques. C’est comme le Brésil avec le foot. Il y a une vraie culture boxe à Cuba et techniquement ils sont au-dessus de tout le monde » répond Tony Yoka.

Mouloud : « Tu viens du 78 à Chanteloup-les-Vignes, là où a été tourné La Haine. Tu as grandi là où a été tourné le film ? »

Tony Yoka : Oui il y a qu’un seul quartier là-bas, c’est la Noé. J’ai quitté Chanteloup il y a quelques mois seulement. J’ai vu le film à 15 ans, j’avais 3 ans quand il est sorti. Je l’ai revu à 20 ans et je l’ai pas compris pareil. Si je le revois à 30 ans je le comprendrai encore d’une manière différente.

Mouloud : « Est-ce que le film a fait du bien au quartier ? »

Tony Yoka : Il a fait du bien à tous les quartiers de France. Ils se sont reconnus dans ce film-là. C’est une grande famille. Moi je suis boxeur et je n’avais pas envie de finir comme Hubert (nom du boxeur dans La Haine, NDLR). Au départ il a de sacrées ambitions, et au final il se retrouve à tirer sur des policiers. Il y a plusieurs chemins possibles, il faut prendre le meilleur.

Mouloud évoque avec lui son père et sa copine, tous les deux boxeurs, les quartiers, la télé réalité et le film Rocky. « Je regardais beaucoup Rocky quand j’étais petit. Mais il est nul ! Je l’ai revu il y a deux ans et en fait il fait n’importe quoi. Dans Creed (L’Héritage de Rocky Balboa, NDLR), ils ont mis des vrais boxeurs et ils montrent de vrais mouvements dont on peut s’inspirer à l’entraînement. Rocky c’était vraiment de la bagarre. »

À propos de Mohamed Ali, Tony Yoka confie son admiration :

C’était un très grand sportif et plus encore, un très grand homme. Il a dépassé le stade du sportif. Avant lui les conférences de presse étaient pas les mêmes. Lui faisait son show. C’est le premier à avoir instauré ça en boxe. Il a été repris par Mike Tison ou Floyd Mayweather. Aujourd’hui un combat de boxe est un vrai spectacle.

En matière de motivation, Tony Yoka connaît ses classiques musicaux : une petite préférence pour Kaaris, et le rap français en général. « Kaaris avec « Zoo », « 63 », « Kalash »… Il y en a pas mal ! Sinon Booba, Rohff… Il faut que je me mette dans ma bulle avant de monter sur le ring », détaille l’athlète.

Mouloud revient aussi sur la douleur provoquée par les coups de l’adversaire, et se demande comment le Français gère cet aspect-là du combat. « Quand tu es boxeur tu apprends à gérer ce stress-là. Les coups font pas mal. On apprend à les accepter et à prendre confiance en soi. Quand tu reçois un coup, le premier truc auquel tu penses, c’est à celui que tu vas donner après », explique Tony Yoka.

Interrogé sur la solidarité entre les boxeurs français, Tony Yoka répond :

Brahim Asloum est le premier à m’avoir donné ma chance. Il m’a mis en avant et m’a tout donné. Ces dernières années il est un peu le seul à avoir brillé. Depuis, la boxe en France se cherche un peu.

 

Mouloud : « Etre français en 2016, qu’est ce que ça veut dire? »

On a tous nos origines et il faut en être fier. Je suis fier de ma double-culture (franco-congolaise, NDLR) mais j’ai grandi ici. Je suis né ici donc je suis Français.

En ce qui concerne ses ambitions, le boxeur est clair et déterminé : « Je vais ramener un truc ! Mais je pars pour l’or. Regarde mon visage quand je vais rentrer sur le ring et tu verras pas autre chose ».

Mouloud : « Dernière question, c’est quoi ta définition d’une clique ? »

C’est une équipe. Dans ma clique y’a les gens avec qui j’ai grandi à Chanteloup, mais surtout ma famille, mes coachs et mes amis. Je marche beaucoup à la confiance donc une clique c’est des gens qui se retrouvent autour de mêmes valeurs, avec lesquels je partage pas mal de choses.

Les interviews sont à découvrir cette semaine sur Canal+ Sport à partir de 19H50, et sur Clique.tv pendant tout le mois d’août.
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