Lundi 20 février, un terrible acte de vandalisme a frappé le cimetière juif de la Chesed Shel Emeth Society, un lieu historique de recueillement fondé en 1893 à Saint-Louis (Missouri) aux États-Unis. Selon CNN, plus d'une centaine de pierres tombales ont été renversées ou dégradées.
Les autorités n'ont, pour le moment, pas communiqué sur leurs pistes éventuelles mais cet acte de vandalisme est survenu le même jour où onze centres liés à la communauté juive ont reçu des coups de fil d'alertes à la bombe à travers tout le pays.
"Solidaires avec la communauté juive américaine pour condamner cet horrible acte de profanation", des membres de la communauté musulmane ont lancé mardi 21 février une
campagne participative pour aider à financer les réparations du cimetière.
L'élan a dépassé toutes les espérances : l'objectif initial de 20 000 $ a été atteint en... trois heures. Moins de 24 heures plus tard, la campagne a levé plus de 50 000 dollars (!) et continue à accepter les donations : les fonds au-dessus de l'objectif initial serviront à restaurer d'autres centres juifs qui ont été vandalisés sur le territoire américain.
À l'origine de l'initiative, la militante
Linda Sarsour et
Tarek El-Messidi, qui est affilié à l'association
Celebrate Mercy :
"à travers cette campagne, nous, les communautés juives et musulmanes, espérons envoyer un message d'unité et dire qu'il n'y a aucune place en Amérique pour ce type de haine, de profanation et de violence. Nous prions pour que cela restaure un sentiment de sécurité et de paix auprès de la communauté juive américaine, qui a indubitablement été bouleversée par cet événement".
Aux États-Unis, les actes de générosité entre les communautés se multiplient : le 2 février dernier, des Juifs avaient remis
les clés de leur synagogue à des Musulmans suite à l'incendie de leur mosquée.
Vous pouvez participer à la campagne pour la restauration du cimetière et d'autres lieux vandalisés en cliquant ici.
Image à la Une : le cimetière de Chesed Shel Emeth à St Louis, Missouri, U.S. le 21 Février 2017. REUTERS/Tom Gannam