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Société

Au Nigeria, les poupées noires se vendent mieux que les Barbies

Tout est parti d’une simple phrase d’une petite Nigériane, en 2007, qui disait à son père qu’elle voulait devenir blanche. Ce souhait de sa fille fut le déclic pour Taofick Okoya, jeune entrepreneur qui décida de lui apprendre à aimer ses propres origines en concevant des poupées noires inspirées des trois principaux groupes ethniques du pays (Haoussa, Ibo et Yoruba).

Ce fut donc la naissance d’Aziza, symbolisant la paix, Nneka, poupée de l’amour, et Wuraola qui incarne l’endurance. Ces « Queens of Africa » (Reines d’Afrique) comptent bien jouer un rôle dans le retour de la paix au pays, Aziza apparaissant dans une vidéo avec une pancarte #BringBackOurGirls appelant à la libération des jeunes filles kidnappées par la rébellion islamiste de Boko Haram au printemps 2014.

Ces poupées, qui chantent leur fierté d’être noires rencontrent un succès qui dépasse leur concepteur. Seul un modèle sur 70 proposés sur le site de vente n’est pas en rupture de stock, et l’histoire du trio ne s’arrête pas au plastique. En plus d’être complétées par une série de Princesses d’Afrique aux différentes origines et traditions vestimentaires, une collection de livres et d’autres produits dérivés narrant les exploits des petites héroïnes sont aussi disponibles. Un peu de douceur et d’espoir pour répondre à l’insécurité actuelle.

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