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Son nom ne vous dit sûrement rien. Caucher Birkar est un mathématicien – et pas n'importe lequel. Il a reçu, mercredi 1er août à Rio de Janeiro (Brésil), la médaille Fields. Équivalent à un Prix Nobel des mathématiques, elle est l'une des plus hautes distinctions du domaine. Mais la joie a été de courte durée pour le professeur de l'Université de Cambridge : quelques minutes après la remise, sa médaille a été volée.Caucher Birkar n'a pas – c'est le moins que l'on puisse dire – le parcours classique d'un lauréat de la médaille Fields. Il voit le jour dans un petit village de la province du Kurdistan en Iran, frontalière avec l'Irak. Il étudie ensuite à Téhéran, avant d'obtenir l'asile politique et de s'installer au Royaume-Uni, où il est désormais professeur. En somme, une véritable success story où ses recherches lui permettent de décrocher le Graal des maths : la médaille Fields.
"J'espère que cette nouvelle va faire sourire quarante millions de personnes" a déclaré le lauréat, en référence à ses compatriotes kurdes.On retrouve dans le prix une forte résonance politique. Au fil des années, il a été utilisé à maintes reprises comme un outil de contestation. En 1966 déjà, Alexandre Grothendieck refusait, par conviction politique, de se rendre en URSS pour recevoir sa médaille. Plus tard, en pleine Guerre Froide, Gregori Margulis est empêché par les autorités soviétiques de se rendre à Helsinki pour recevoir son prix. Il faudra attendre 2014 pour que la distinction soit décernée à une femme, Maryam Mirzakhani. Une attribution, une fois de plus, forte de signification.
Cette année, la symbolique se voulait double : au-delà du fait de récompenser un réfugié politique, elle se déroulait pour la première fois dans un pays "de l'hémisphère Sud", souligne Le Monde. Un message fort en partie gâché par le vol de la médaille, quelques minutes après la remise du prix.
La médaille Fields, vaudrait près de 3 400 euros d'or.