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Ou comment une simple case de BD amène à réfléchir sur les inégalités sociales, les discriminations raciales, et les violences policières.
"J’attendais le tire. ‘Bang’ serait le dernier son que je pouvais entendre."Quand, soudain, Batman apparaît et se jette sur la voiture de police. [caption id="attachment_29091" align="alignnone" width="811"]
(© DC Comics)[/caption]
Plus déroutante encore, la scène se termine avec un Dark Knight se faisant pourchasser par un groupe de policiers, pour avoir pris la défense du jeune homme. Batman se fait battre à coups de matraques et hurle de douleur. À la page suivante, un policier sans scrupule lui demande : "T’en as eu assez ?".
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(© DC Comics)[/caption]
Ce n’est pas la première fois qu’une BD de Batman s’inspire de la violence policière américaine. Dans Batman #44, l’histoire commence par le dessin d’un jeune garçon noir, mort, allongé dans son sang, en résonance avec l’affaire Michael Brown. Il porte aussi un sweat à capuche, tout comme Trayvon Martin, âgé de 17 ans, avant que George Zimmerman ne lui tire dessus.
Selon les chiffres du FBI, les personnes de couleur de peau noire représenteraient 31% des gens tués par la police en 2012, aux Etats-Unis. Et selon une étude ProPublica (basée sur les chiffres du FBI), entre 2010 et 2012, les adolescents afro-américains avaient 21 fois plus de chances de se faire tirer dessus par la police que les jeunes de couleur de peau blanche. Bien que ces chiffres soient incomplets, car basés sur des rapports donnés bénévolement par des commissariats de police, cela permet de mettre en lumière les discriminations raciales des violences policières aux États-Unis.