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Cheri SambaArts
Par Charlotte Vautier

La première vente d’art contemporain africain vient de générer plus de 3 millions d’euros

La maison d'enchères Sotheby's a organisé sa première vente consacrée uniquement aux œuvres d'art modernes et contemporaines africaines.

En Afrique, la scène de l’art contemporain est en plein essor depuis quelques années. La maison d’enchères Sotheby’s l’a bien compris : elle inaugurait à Londres, mardi 16 mai, sa première vente dédiée exclusivement aux œuvres d’art modernes et contemporaines africaines. Une grande première pour cette maison d’enchères considérée comme la plus lucrative et la plus ancienne au monde.

« Cela fait un moment que l’on y pense. L’art moderne et contemporain africain est un domaine très riche » explique un porte-parole de Sotheby’s. « C’est une scène qui évolue et c’est très bien que les regards commencent à se tourner vers elle. »

Cette première vente a rassemblé 115 œuvres originaires de 14 pays différents. Pour certaines d’entre elles, les mises à prix commençaient à mille euros quand, pour d’autres, les enchères s’envolaient presque jusqu’au million d’euros. C’est le cas d’Earth Developing More Roots, immense sculpture de plus de trois mètres sur trois imaginée par le Ghanéen El Anatsui, qui a été acquise par un acheteur à 728 750 euros. Toutes œuvres confondues, la vente aura accumulé plus de 3 millions d’euros (exactement 3 257 972 euros).

El Anatsui : EARTH DEVELOPING MORE ROOTS

Earth Developing More Roots, El Anatsui, 2011
vendu 728 750 euros

Chéri Samba UNE VIE NON RATÉE (A SUCCESSFUL LIFE)

Une Vie Non Ratée (A Successful Life), Chéri Samba, 1995,
vendu 61 141 euros

SUNFLOWERS Irma Stern

Sunflowers, Irma Stern, 1942,
vendu 485 345 euros 

Leonce Raphael Agbodjelou

Sans titre (Série Demoiselles de Port-Novo), Leonce Raphael Agbodjelou, 2012
vendu 14 557 euros

Elles sont encore très rares, mais certaines maisons ont déjà ouvert des ventes consacrées uniquement à l’art contemporain et moderne africain – c’est par exemple le cas de la maison Piasa. Le porte-parole de Sotheby’s, quant à lui, nous a confié que la maison prévoit déjà de renouveler l’expérience de façon à en faire un rendez-vous qui se tiendra une ou deux fois par an.

Cette nouvelle confirme l’intérêt croissant du marché de l’art mondial pour la scène africaine contemporaine. Depuis quelques années, les œuvres des artistes contemporains africains sont de plus en plus nombreuses dans les musées. Parmi les grandes réussites, on peut citer l’exposition « Beauté Congo » à la Fondation Cartier qui, en 2015, avait été prolongée de deux mois suite à son succès, ou encore la première édition de l’AKAA (Also Known As Africa), une grande foire d’art contemporain africain qui a vu le jour à Paris en 2016. Plus récemment se tenait, à New York, la Contemporary African Art Fair New York 2017. Il reste néanmoins du chemin à parcourir pour que la production artistique africaine attire plus de collectionneurs : elle ne représente, pour l’instant, que 0,01% du marché international de l’art.

Image à la Une : Collège de la Sagesse, Chéri Samba, 2004

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