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Le Gros Journal

Omar Sy et Jamel Debbouze, invités exceptionnels du Gros Journal Spécial

C’est sur les toits des locaux historiques de Radio Nova (devenus ceux de Clique.tv et du Gros Journal) que Mouloud Achour a décidé d’accueillir Omar Sy et Jamel Debouzze, là où vingt ans avant tout avait commencé pour les deux jeunes de Trappes.

Dans ce numéro spécial du Gros Journal, Omar et Jamel reviennent sur leurs liens depuis l’enfance, leur parcours hors du commun et leurs envies futures. On y apprend notamment qu’être nul au foot et avoir le permis de conduire peut, parfois, vous aider à réussir dans la vie.

Pendant 28 minutes, les trois compères se dévoilent comme vous ne les avez jamais vus : vous découvrirez les publicités inédites (et à gros budget) de Jamel Debbouze, le passé trouble de Mouloud Achour et les skills d’Omar Sy à Street Fighter V.

Le Gros Journal Spécial #OmarJamelMouloud, c’est maintenant.

 

Mouloud : Comment ça va Omar ?
Omar Sy : Ça va bien et toi ?

On est très contents de t’avoir dans le Gros Journal !
Je suis très content d’être au Gros Journal.

Tu fais partie des gens qui nous ont motivés à faire cette émission. Et on est là.
T’es content ?

Ben ouais ! Et toi ?
Je suis content et je suis fier de toi.

« Demain, tout commence ». On est ici, parce que tout a commencé ici. Et c’est ici que sont les bureaux de Clique et du Gros Journal. Donc être ici, ça fait beaucoup de sens, pour nous deux.
Exactement et c’est bien d’y être !

« Demain, tout commence », c’est l’histoire d’un mec qui est sur une plage, qui sort avec deux filles en même temps.
Il n’a pas pu faire de choix !

Il a des mœurs légères. Il est dans le présent, il vit l’instant ! Un jour arrive une rémanence du passé qui lui dit : « C’est ton enfant ». Résultat, toi en bon samaritain, tu te dis : « Bon, je le ramène ».
Si quelqu’un fait tomber son portable, tu ramasses le portable !

En l’occurrence, là ce n’est pas un portable, c’est un bébé !
C’est un être-vivant.

Cet être-vivant se retrouve à Londres, où tu fais la connaissance d’un homme barbu. Votre relation deviendra une amitié basée sur l’amour de la cascade. Grâce à l’amour de l’argent de la cascade, tu élèves l’enfant. Et ça donne un film qui fait chialer.
C’est un film qui raconte une relation entre un père et sa fille. On a très peu d’occasions de voir ça au cinéma.

Et il y a un truc dingue, c’est que moi je t’ai vu, en moins de deux semaines, jouer le rôle d’« Inspecteur Bouchard » avec Tom Hanks, puis à nouveau dans un film populaire français. On a l’impression que tu prends autant de plaisir à jouer les deux rôles.
On me donne des rôles très importants en France, ce sont des films que je peux choisir. Je peux être très en amont sur le projet, je peux être présent dès la construction du film. Ce qui s’est passé avec le film d’Hugo Gélin, c’est que j’étais sur le film, avant même que le scénario existe. Donc ce n’est pas du tout la même chose qu’aux Etats-Unis. Là-bas, ils se disent : « Bon on a cette histoire-là où il y a un Français. Qui prend-t-on? Parfois, ils viennent me chercher. Parfois non. Ce qu’il y a de très cool, c’est de faire les deux.

On sent que dans « Demain, tout commence, tu es pareil avec tous les acteurs. Tu te dis : « Quand on joue ensemble, il n’y a plus de star ».
« Star » en fait, je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. Maintenant que je suis un peu bilingue, je sais juste que ça veut dire « étoile ». Et les étoiles, c’est dans le ciel. Moi, j’ai des partenaires, et effectivement pour moi, c’est le film le plus important. Mais c’est vrai que j’ai de la chance de rencontrer des mecs comme Tom Hanks ou Ron Howard, de voir tout ce qu’ils ont vécu, tout ce qu’ils ont eu comme succès, et comme rage. J’ai la chance d’être aussi curieux, et de m’intéresser à tout et n’importe quoi. Ce sont des bons exemples pour la suite.

Tu n’as jamais été en mode resta. Personne ne peut dire : « Omar Sy se la pète ».
Je ne sais pas si quelqu’un peut le dire mais j’espère qu’on ne le dira pas. En tout cas si on me le dit, j’espère pouvoir l’entendre. Parce que malheureusement, je pense que quand ces choses-là arrivent, tu ne veux pas l’entendre. Donc j’espère juste avoir quelqu’un pour me le dire si ça m’arrive un jour.

Jamel Debbouze : Comment vous allez ? Je passais par hasard sur la terrasse, je me suis dit : « Tiens, que faites-vous là ? »

Tu revenais sur le toit de tes débuts ?
Jamel Debbouze : Exactement, par hasard !

Je suis super content de vous avoir tous les deux. Je disais à Omar que vous êtes les deux à m’avoir motivé pour faire cette émission.
Jamel : Sérieux ? Parce qu’on aime beaucoup ce que tu fais, ce que tu dis. Tu as un très bon ton. Et puis tu es le seul à interviewer des noirs et des arabes. Pas le choix ! On est obligés de te booster.

Sans faire de reportages !
Jamel : C’est très bien organisé ça, ce plateau. Qui est-ce qui a fait ça ?

C’est un architecte !
Omar : D’escaliers ?
Jamel : Mouloud a du goût, du style !
Omar : C’est vrai !
Jamel : Il traîne avec des artistes ! Sérieux, ça fait plaisir !

Qu’est ce que ça représente pour toi d’être ici Jamel ? En vrai.
Jamel : Je fais le malin mais ça me fait un petit truc. Je ne sais même pas ce que je ressens là. Ecoute, c’est l’école primaire quoi. Tu vois quand tu retournes à l’école primaire ? C’est le début, c’est la joie, c’est la bonne humeur, la première fois qu’on va à Paris quoi !
Omar : Surtout qu’on a été reçu. Au-delà de tout ça. On était déjà venus à Paris mais c’était la première fois qu’on a été reçu.

C’était dans l’émission KX de Jamel. C’était quoi le KX ?
Jamel : Dès que j’entendais la voix d’Omar Sy, je rigolais. C’était ça le principe de l’émission. Il allait qu’il parle. Et puis il raison, dès qu’on est arrivés ici, on a été les bienvenus. Alors évidemment, il a fallu qu’on pousse l’histoire. Je l’ai fait passer pour un joueur de foot Sénégalais.
Omar : C’était la première émission. Raconte-la !

C’est lui qui était venu te chercher au quartier ?
Jamel : Il avait le permis !
Omar : Je pensais que Jamel avait senti un truc et je conclu en disant que je suis le premier mec du Comedy Club, mais en fait c’est juste parce que je savais conduire !
Jamel : Il avait le permis et la voiture pour nous ramener ! Donc ça m’arrangeait. C’est le seul de tout Trappes qui avait le permis ! Et tu ne te faisais pas arrêter par la police quand tu traînais avec lui, parce qu’il avait le permis légal. Il avait payé le code. C’était le seul de toute la ville qui avait fait les choses dans les règles.

Mouloud : J’avoue, je suis encore pote avec celui qui avait le permis.
Jamel : Et, tu te rappelles de celui qui avait le permis ! Il était plus important que le maire de la ville.  Mais il n’y a pas que ça. Omar, il n’y a pas que ça.
Omar : Ok, Ok !
Jamel : Il y a pire ! Tu te rappelles quand on jouait au foot ? On était en ligne et le capitaine disait : « Moi je veux lui, je veux lui ». Qui il restait à la fin ? Toi et moi. Les deux plus nuls au foot de tout Trappes. Le capitaine nous disait qu’on rentrerait, mais seulement à la fin. On restait sur le bas côté et on charriait tous les gens qui étaient sur le terrain. Et il faisait pleurer de rire tout le monde. Je m’en rappelle très bien. Parfois, les gens s’arrêtaient même de jouer au foot pour écouter Omar. Evidemment, quand je me suis mis à faire de la radio, je me suis rapidement souvenu qu’il était extrêmement marrant. Et en plus, il avait le permis. Deux trucs importants. Je lui avais dit de venir se faire passer pour un joueur de foot sénégalais et de dire que c’était un pro. J’avais dit à Rémi Colpacopoul et Jean-François Bizot que j’avais trouvé un mec extraordinaire qui venait du Sénégal, qui allait vous raconter son expérience. Et Omar l’a fait.
Omar : Un footballeur reconverti à l’agriculture après une blessure. On s’est inventé une story de ouf.

Quand on voit aujourd’hui qu’Omar est l’une des personnalités préférés des Français, et tout ce que Jamel implique quand il parle, on a voulu vous faire passer pour la voix des banlieues. Mais vous n’êtes pas la voix des banlieues. Vous êtes la voix des Français. La majorité de la France vous ressemble plus qu’à un pays divisé.
Jamel : Oui mais tu vois, ça, ça vient de sortir. Quand on est arrivés, on ne se posait absolument pas la question ! On était Français, on habitait en France sans jamais se poser la question une seconde. Que tu sois bleu, jaune, vert devant moi, ce n’était pas un sujet. Ça ne l’était vraiment pas. Et ça l’est devenu au fur et à mesure. J’ai l’impression qu’on est moins divisés que ce qu’on veut nous vendre.

Aujourd’hui, les enfants écoutent Black M.
Jamel : C’est qui Black M ?

C’est l’artiste préféré de ton fils !
Omar : Eh ouais mon pote !
Jamel : Ah c’est celui qui chante : « Je suis Français ». Ouais, je connais. J’adore en vérité !

Vous voyez Matrix, la scène où il prend la pilule bleue, la pilule rouge quand il se réveille. Moi la pilule bleue, c’est 10 ans de Jamel et d’Omar à Canal+.
Jamel : Je n’ai pas compris cette histoire de pilule bleue, de pilule rouge. Si je demande, on m’envoie la pilule rouge, sans transition ? Tu es étrange comme garçon. Tu parles de nous depuis tout à l’heure, mais nous aussi on a des trucs à dire.
Omar : On veut faire un Gros Journal de toi. On va changer de place.

On fait un KX ?
Omar : On fait un KX et c’est toi l’invité.
Jamel : Mouloud Achour, bonjour.

Bonjour, qui est ce Monsieur ?
Jamel : C’est le président ! Vous ne connaissez pas le président de la République ?
Omar : Oui, moi je suis le président de la République, je suis là pour supporter Jamel parce que Jamel a quelque chose à dire à Mouloud Achour. Mouloud Achour qui est aussi communément appelé Mouloud Amour. Vas-y Jamel.
Jamel : Alors Mouloud, on connaît bien votre parcours. Vous avez commencé petit délinquant, vous avez fait 20-25 ans de prison, pour finalement tout changer et vous mettre au journalisme. Votre première grande interview, tout le monde s’en rappelle. Vous avez interviewé Donald Trump. Et vous lui avez bien mise dans sa gueule. Dites-moi, qu’est-ce qui vous motive Mouloud Achour ?

La Kabylie.
Jamel : La Kabylie ? Pays qui a été rayé de la carte depuis pas longtemps par Donald Trump.
Omar : Vous parlez de Donald Trump et de Kabylie, mais quand même Jamel, si je peux me permettre de poser une question que vous n’avez pas mis dans la fiche : la pilule bleue, la pilule rouge. C’est ça la question de l’époque !
Jamel : D’où ça vous est venu ?

Eh bien c’est vous ! C’est l’amour que j’ai pour vous.
Jamel : L’amour que vous avez pour les noirs et les arabes.

Exactement.
Jamel : Et les artistes !

Et les gens talentueux.
Jamel : Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?

Vous.
Jamel : Nous, nous ?

Vous, vous !
Omar : Ah ben moi j’aime bien cette réponse !

Jamel, en juin tu m’as dit de revenir à Canal et que tu revenais. Tu es où
Jamel : Tu ne pouvais pas me faire ça !

C’est quand ?
Jamel : C’est là. D’abord, on n’a jamais quitté Canal+, je n’ai jamais quitté Canal+. Avec le Comedy Club, j’ai toujours un pied dans la boutique. C’est notre maison-mère. C’est la filiation directe de Nova. Bizot et de Greef étaient très liés, et nous, on est resté liés à Alain de Greef pendant très longtemps.  Jusqu’à la fin d’ailleurs. Et pour toutes ces raisons, on avait envie de rester à Canal parce que c’est la première chaîne qui nous a fait confiance. Et aujourd’hui, avec le Jamel Comedy Club, on passe en hebdo. Ça veut dire toutes les semaines, une fois par semaine. Le Jamel Comedy Club a suscité tellement de vocations, des petits qui m’ont dit qu’ils voulaient faire du stand-up. Je me suis donc dit qu’on pouvait partir sur le Jamel Comedy Kids. C’est un concept qui n’est pas étonnant mais qui est très intéressant à regarder parce que c’est vraiment la new generation arriver.

Qui s’appelle « l’école des vannes ».
Jamel : Ça aurait pu s’appeler autrement. On a Canal +, on a envie de continuer à défendre cette chaîne. Et il y a un truc qui nous caractérise – pardon Omar, tu m’excuses si on se la raconte deux minutes – mais on ne change pas d’équipe. Jusqu’à la fin. Maintenant tu sais où j’habite !
Omar : Non.
Jamel : Tu ne sais pas où j’habite ? J’habite là. À la place du pylône vert. Tu vois le monsieur doré ? En dessous, c’est ma chambre !

Les gars, on a parlé de vos débuts à Trappes. Et je sais qu’il y a un personnage à Trappes, dont vous ne parlez jamais, qui est le vigile du Franprix.
Jamel : Tu te rappelles de son prénom ? « Big Tête ». Il avait une très grosse tête. Et quand il attrapait des gens, il leur mettait des coups de tête.

L’émission va toucher à sa fin. Quand est-ce que vous refaites un truc ensemble ? On en a envie là.
Omar : Ecoute, à chaque fois qu’on se voit, on se dit qu’il faut qu’on le fasse. On note 1 milliard de trucs. On s’est revu récemment, on n’a parlé que de ça. On va finir par le faire mais je ne sais pas quand.
Jamel : C’est vrai, on vit des trucs tellement incroyables, il faut vivre ce truc là ! On vit pleinement les choses et ça se fera naturellement un jour.

Parce que nous on doit faire des trucs ensemble !
Omar : On doit faire un truc ensemble. On peut faire une triangulaire. Et le soleil revient au moment où on le dit ! C’est capté, on a eu le SMS. Un MMS même.
Jamel : Quand on énumère nos idées, on veut faire un film, une pièce de théâtre. Et il veut qu’on joue à la Comédie française.
Omar : C’est ton idée ça !
Jamel : C’est notre idée. On veut faire une émission de radio, une marelle, une recette de cuisine, un cache-cache.
Omar : On veut cueillir des cerises aussi. Ça, faut qu’on le fasse ! C’est le premier truc à faire je pense. Les cerises et les châtaignes.
Jamel : Les châtaignes ! Les cueillir là où on les a cueillis avant. Dans le jardin des autres. Et se faire courser Inch’Allah. Par un vieux Français avec un fusil qui marche mal. « Vous avez de la chance ! »

Jamel, quand est-ce que tu reviens sur scène ?
Jamel : J’aimerais bien. Je t’avoue que ça me gratte. Ça me gratouille et ça me chatouille. Vous avez compris la référence ? Il va faire Monsieur Knock ! Si on m’avait dit un jour que tu ferais Monsieur Knock. Tout ça parce que tu as le permis. Elle est belle la vie, ça fait plaisir. Tu es gentil Mouloud. Je te jure, ça me chatouille, ça me gratouille. Et là tu me réponds.
Omar : Attention, ne confondez pas. Ça vous chatouille ou bien ça vous gratouille ?
Jamel : Les deux. Il est knock de ouf. Franchement, j’ai très envie. Mais là j’ai envie de revenir avec un spectacle.

Mouloud : Les gens ont très envie.
Jamel : Ah c’est gentil. Merci poto.

On est à l’endroit où tout a commencé pour tout le monde ici. À la Bastille. C’est quoi la suite ?
Jamel : Les Aristochats !

Aujourd’hui, ce sont les bureaux de Clique qui sont là. Vous faites partie de notre clique. On est tous dans la même clique.
Omar : On est très heureux.

Merci beaucoup. Pour la fin de l’émission Jamel je te confie le Gros Journal. Il est toi. C’est ta caméra. Tu fais ce que tu en veux.
Jamel : Mesdames, messieurs bonsoir. Bienvenue dans le Gros Journal. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est moi qui le présente. Un maigre. Je suis fier. En exclusivité mondiale, un match sans précédents. Un match du jeu vidéo entre Mouloud Amour, une personne qu’on a plus besoin de présenter et Omar Sy, champion du monde incontesté de cette discipline. Street Fighter ! C’est le 1, le 2 ou le 3, messieurs ?
Omar : Le 5 !
Jamel : Le 5 ? Le jeu est en passe de mettre en exergue. Mais en attendant, on va lancer une page de pub. Allez Serge, une page de pub !  « Avec le shampoing Dop, vos cheveux sont supers ! Vous mettez un peu de shampoing, la mousse. Vous rincez et vos cheveux sont propres, mais pourris. Il faut choisir entre avoir une belle coupe et être propre ». Deuxième pub. « Fraicheur de vivre, Moulywood chewing-gum ! ». Eh mais vous jouez vraiment-là ! J’aimerais bien te battre Mouloud Achour. Tu n’as pas de force !
Omar : Merci Mouloud !

Et un partout !
Jamel : C’est toujours Omar qui gagne la bagarre !

Merci beaucoup d’avoir regardé le Gros Journal. À demain, bye !

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