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Arts
Par Laura Aronica

À New-York, un portail virtuel qui s’ouvre sur Téhéran

A l’heure d’Internet, le principe de la correspondante danoise de CE2 est éculé. Amar Bakshi, lui, en était nostalgique. Pour préserver ces portes qui s’entre-ouvrent au hasard sur le quotidien des autres et lier des cultures qu’a priori tout oppose, cet artiste et journaliste américain a lancé avec son collectif ShareStudios le projet « Portals », un projet de portails virtuels entre des inconnus. Dans une galerie d’art new-yorkaise et une seconde à Téhéran, son dispositif permet à des Américains et des Iraniens de se retrouver face à face et d’échanger, via écrans interposés. Containeur Shared Studios Dans l’article qu’il consacre au projet, le New-York Times Styles Magazine explique la procédure. Concrètement, les intéressés prennent rendez-vous dans les deux galeries d’art. À l’heure dite, ils entrent chacun dans un conteneur, de ceux qu’on trouve sur les bateaux de fret. Ils se retrouvent alors seuls, face à un écran. Jusqu’à ce que celui-ci s’allume… et qu’en face d’eux se profile, apparition virtuelle, un interlocuteur inconnu qui leur donne des nouvelles du bout du monde. Chacun devra d’abord répondre à une question : « Qu’est-ce qui fera de demain une bonne journée? ». Puis, précise le New York Times, les « correspondants » pourront discuter de tout et de rien pendant un bon quart d’heure – la conversation est traduite. Au-delà de la performance artistique de ce Chatroulette de luxe, ce choix de destination est symbolique, alors qu’on connaît les relations en dents de scie entre Iran et États-Unis. Bonne nouvelle, Amar veut en faire un projet global, et recherche des contributeurs intéressés pour implanter le projet. À bon entendeur…

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