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Société

La fièvre du samedi soir : les Taïwanais la consomment à la librairie

Troquer les boîtes de nuits endiablées pour une librairie silencieuse ?
C’est le choix que font de nombreux Taïwanais depuis quelques mois.
À la base de cet engouement soudain pour le papier, on retrouve la décision du principal groupe de vente de livres du pays, Eslite Bookstore, d’ouvrir ses 43 magasins 24h sur 24. Une seule condition est à respecter pour les visiteurs, qui peuvent rester le temps qu’ils veulent sans obligation d’achat : ne pas abîmer les livres qu’ils consultent. Par contre, les siestes ne posent aucun problème.

Taipei's Eslite bookshop

Du coup, le concept provoque un afflux de hipsters et de lecteurs affamés, principalement entre 22h et 2h du matin. Le Guardian cite le cas de cette jeune trentenaire qui reste de midi à 4 heures du matin, trois à quatre jours par semaine, pour dévorer de nouveaux ouvrages. L’ambiance studieuse et calme est louée par la plupart des usagers, et la chaîne taïwanaise peut se réjouir de voir ses ventes à la hausse de 15% en 2013. Un succès qui repose aussi sur les divers services offerts dans leurs locaux : magasins de vêtements, salons de thé, salles de cinéma et même une cave à vins. Des concerts, des spectacles de danse et des vernissages viennent rompre tout potentiel de monotonie dans un lieu totalement indépendant.

CNN s’interroge cependant sur l’exportation de ce concept à l’étranger – avouons qu’on en rêve tous un peu, au moins pour essayer – et l’ouverture d’un magasin d’Eslite à Hong-Kong n’a pas connu le même engouement, et celui-ci ferme ses portes à 23 heures au lieu d’être accessible toute la nuit.

Espérons juste pour les Taïwanais que cette boulimie de lecture ne provoque pas  d’obésité cérébrale ni de gueule de bois le dimanche matin.

Images : New York Times, Guardian.

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