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Le Gros Journal

Mac Miller, repose en paix.

C’est au Grand Hôtel Amour que Mouloud Achour rencontre le « rappeur romantique » Mac Miller. Phénomène du rap américain, il se faisait remarquer en 2011 avec son morceau « Donald Trump » et revient aujourd’hui avec un quatrième album studio The Divine Feminine, dans lequel il met la femme à l’honneur. Il nous parle de son enfance dans une école de surdoués, de sa collection de porte-clés Tour Eiffel et d’amour.


Interview de Mac Miller version longue – Le… par legrosjournal

 

Mouloud : Salut !
Mac Miller : Bonjour.

Bienvenue au Gros Journal, Mac Miller !
Merci de me recevoir.

Es-ce que tu es bien à Paris ? Parce que depuis l’affaire de Kim Kardashian, beaucoup d’Américains ont peur de venir.
Non, je n’ai pas peur. C’est une histoire flippante mais Paris est une ville magnifique. Je suis content d’être là.

Dis moi, c’est quoi pour toi Paris ?
J’adore cette ville. J’adore aller à la tour Eiffel. J’adore quand les gens viennent me vendre ces petits porte-clés de la tour Eiffel. Je dois en avoir une trentaine. Je pourrais encore en acheter cinq autres, sans problème. Mais laisse-moi te dire ce que Paris n’est plus pour moi : les clubs de strip-tease. Je ne vais plus dans les clubs de strip-tease parisiens. J’en ai déjà fait l’expérience et c’est fini.

Pourquoi ?
Je ne vais plus dans ces clubs en général.

J’ai vu ton auto-interview et j’ai beaucoup ri parce que tu te parlais à toi-même.
Oui, c’était assez spécial.

Surtout quand tu te demandes à toi-même si tu es le nouveau Eminem.
On me pose tout le temps cette question !

J’ai l’impression qu’il n’y a de la place que pour un seul rappeur blanc.
Il n’y a qu’un seul Eminem. Je ne suis pas pareil. Lui et moi, on est très différents. Dès qu’on parle de rappeur blanc, les gens pensent direct à Eminem. Mais rien à voir. Ce qui m’intéresse, c’est la musique.

Et tu ne fais pas le même rap.
Pas du tout. C’est complètement différent. On est juste blancs tous les deux.

Quand tu étais petit, comment t’es-tu imprégné de la culture rap ?
Le tout premier album que j’ai écoutait était celui d’Aquemini. C’était chez ma grand-mère. J’ai reçu l’album d’Aquemini, il y avait les paroles dans la pochette du CD. Je me revois placer le CD dans le lecteur, appuyer sur « play » et passer toute la journée à essayer de rapper dans mon coin. Ça a été ma première expérience de rap.

Tu étais dans une école pour enfants surdoués. Quelle était cette école ?
Je m’y suis incrusté ! J’imagine qu’ils me prenaient pour un surdoué. Je ne sais pas. A partir de là, je me suis mis à écrire.

Quand j’écoute tes morceaux, même quand c’est une compétition, il y a toujours une touche d’esprit et d’humour. Tu as toujours le sens de l’humour, même pendant une « battle ».
Merci.

Il faut être assez intelligent pour faire ça.
Espérons-le !

Comment définirais-tu la concurrence dans le rap ?
Il y a plusieurs manières d’être compétitif. Quand tu rappes avec plusieurs personnes dans un endroit comme un studio, c’est un peu la course aux meilleures paroles. Mais en ce qui concerne mes choix de carrière, j’essaie de penser le moins possible à ce que font les autres. Si je pense trop à ce que font Kendrick, Drake ou Chance, ça m’empêche d’avancer dans mon travail. Le gosse de 15 ans, accro aux battles, qui sommeille en moi, voudra toujours être le meilleur rappeur.

C’est comment les Etats-Unis aujourd’hui ? J’aimerais comprendre ce qui s’y passe.
Il y a tellement d’aspects différents. Notamment la violence policière, qui est vraiment lamentable. Il faut ouvrir le débat et l’amplifier davantage. Mais il y a aussi beaucoup de choses formidables, notamment en termes de création artistique, beaucoup de belles œuvres. Les gens ont envie de s’unir et de vivre ensemble. C’est un tout.

Quelles ondes souhaites-tu envoyer pour terminer l’émission ?
De l’amour. Il devrait toujours y avoir de l’amour dans l’univers. C’est le message le plus important que je veux faire passer dans mon album. Quelque soit le type d’amour, qu’il s’agisse de tomber amoureux, de s’aimer soi-même ou d’aimer un autre. Aussi simple et élémentaire que cela puisse paraître, l’amour ne doit jamais tomber dans le cliché ou le pathos.

J’aimerais te remercier d’être venu et d’avoir envoyé de l’amour à la France.
Merci de m’avoir invité.

Merci beaucoup. Ton album déchire, je tenais à le dire. Le Gros Journal, c’est fini.

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