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The Posterz par Gabrielle MalewskiMusique
Par Laura Aronica

QUI ES-TU… The Posterz

Joey Sherrett, Kris The $pirit et Husser forment ensemble The Posterz. Ils n'ont sorti qu'un EP, mais il a fait grand bruit. Sémillants et espiègles, ces trois nouvelles recrues du hip hop remuent depuis un an la scène montréalaise. Et comme les Posterz comptent bien s'exporter en France, ils ont traversé l'Atlantique pour une tournée de deux semaines. Accompagné de la photographe Gabrielle Malewski, Clique est allé à leur rencontre à Paris, où ils seront en concert samedi.

The Posterz Gabrielle Malewski

Qui êtes vous ?
Husser : On est trois mecs de Montréal, Canada, entre 21 et 24 ans. C’est notre toute première fois à Paris aujourd’hui ! On est là pour une tournée de deux semaines, dans toute la France. On devrait parler français mais on a choisi la facilité, à Montréal, c’est conseillé de parler français, mais tu peux tout faire en anglais.
Joey Sherrett : J’ai eu 12 à l’examen de français, je n’allais pas en cours…

Sur 20 ? C’est honnête.
Joey Sherrett : Non sur 100 ! (rires). Bref, on s’est rencontrés en faisant de la musique. On s’est rencontrés au studio il y a 5 ans.
Husser : Les beats de Sir étaient dans l’ordinateur du centre socioculturel où on traînait. Moi, j’avais rappé pendant quelques années avec un autre mec, on avait trouvé le nom de The Posterz ensemble. Puis finalement j’ai rencontré Chris. Tous les deux, on a entendu ses beats et on s’est dit : « il faut qu’on le retrouve ! ». Et voilà ! C’est une « hip hop love story ».

The POsterz par la photographe Gabrielle Malewski

Ça veut dire quoi, Posterz ?
Husser : Au départ, le nom c’était « Poster Boys ». Maintenant, on est des hommes, on a grandi, c’est la puberté. Non, plus sérieusement. En anglais, un « poster boy » c’est quelqu’un qui est le meilleur dans ce qu’il fait. C’est ce qu’on veut être. On représente notre ville, de plusieurs manières. En rappant en anglais, en parlant de ce qui s’y passe…

Vous vous revendiquez de la scène « canadienne » ?
Kris The $pirit : C’est nous, la scène canadienne ! Les autres, c’est plus de l’amusement. Il y a l’entertainment, et il y a le hip hop. Ce n’est pas pareil. On a de supers producteurs comme Kaytranada et Tommy Kruise. Nous on fait de la musique hip hop authentique. On parle de vraies choses, des choses vraies, ce n’est pas juste « ok on fait du rap, on est cool », du « lifestyle ». On est juste nous même. On ne veut pas non plus ramener une ancienne vibe, on ne se revendique pas « old school ». Ou peut-être juste dans le sens où on ramène des choses qui nous semblent réelles, et que ça se faisait plus avant.

Quelles sont vos influences ?
Joey Sherrett : Honnêtement, on écoute de tout. De Migos à U2. De la soul, jazz, du reggae, de la house… Gesaffelstein. « Pursuit » est dingue. Justice, Justice c’est génial aussi. Daft Punk, tous ces mecs. On se voit bien bosser avec FKA Twigs, on dirait Portishead mixé avec plein d’autres trucs bizarres, c’est vraiment cool. Kris The $pirit : Depuis hier, je meurs d’envie de faire un morceau avec OG Maco.

En parlant des Français. Vous avez neuf dates en France. Ça vous fait quoi, tout cet engouement ?
Kris The $pirit : On sent que le public français est hyper réceptif. On voit nos articles, une de nos vidéos passe à la télé, je crois. C’est vraiment génial. On attend de voir comment ça va se passer demain, pendant le premier concert.

The Posterz par Gabrielle Malewski

Vous faisiez quoi avant de faire de la musique ?
Husser : Maintenant, c’est notre travail à plein temps.
Joey Sherrett : Mais avant, eux deux étaient livreurs, ils faisaient des livraisons toute la journée. Moi je faisais de la musique pour pubs, je les préparais dans le studio où on s’est rencontrés. C’est vrai que le choc est énorme. On a à peine sorti un EP, 5 morceaux, et on arrive à en vivre. (Il pointe du doigt l’affiche avec leurs neuf dates françaises) On a ça, ça, et ça rien que pour nous ! C’est dingue, j’ai juste hâte qu’on sorte l’album.

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Justement, il en est où, cet album ?
Joey Sherrett : Pour le moment, on a pas encore sorti quelque chose à grande échelle, c’est juste 5 chansons sur un EP qu’on a lâché l’année dernière sur Internet. On est encore un petit groupe local canadien. On a plein de nouveaux projets qui arrivent, plein de nouveaux morceaux, plein d’énergie et de tours dans notre sac. On ne veut pas encore dire quand sort l’album, mais on est motivés. On espère que ce sera au printemps.


Toutes les dates françaises (du 3 au 12 décembre) de The Posterz.
Photos Gabrielle Malewski

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