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Koï : Le premier magazine consacré aux cultures asiatiques vient de sortir

Koï, comme la race de carpe asiatique qui remonte le courant. Symbole de force et de résilience, c’est le nom qu’a choisi Julie Hamaïde, la fondatrice et rédactrice en chef du nouveau magazine bi-mestriel des cultures asiatiques.

Il y a un peu plus d’un an, le 7 août 2016, Chaolin Zhang, couturier chinois de 49 ans, se fait agresser par trois jeunes hommes à Paris. L’homme ne survit pas à l’agression ; son décès provoque une forte réaction de la part de l’ensemble des communautés chinoise et asiatique à Paris, peu habituées à s’exprimer jusqu’alors. Une première.

Un an plus tard, le nouveau magazine Koï entend donner une voix à une communauté longtemps ignorée. « C’est surtout la manifestation du 4 septembre 2016 qui m’a marquée. Ça a été une vraie prise de conscience de la souffrance de la communauté asiatique qui disait ‘On existe' », se souvient Julie Hamaïde, qui a été journaliste auparavant pour, entre autres, Vanity Fair, et M, Le magazine du Monde.

Julie Hamaïde présente le magazine Koï.

Koï veut donc mettre la lumière sur une communauté asiatique trop souvent taxée de « silencieuse » ou « discrète » et qui paie une sous-représentation dans les médias français.

Les manifestations en septembre 2016 avaient marqué les esprits. 

Après des mois de réflexion et une campagne de crowdfunding menée en partenariat avec des associations asiatiques, le magazine voit finalement le jour en septembre 2017. Pour son premier numéro, Koï consacre sa Une aux enfants de la première vague d’immigration asiatique en France. Une génération qui a dû apprendre à composer avec la culture française et l’héritage de ses parents, et qui choisit de prendre la parole.

Refusant l’étiquette communautaire, Julie Hamaïde veut que Koï puisse s’adresser aux Asiatiques mais pas uniquement. « Le magazine doit parler à tout le monde. Qu’il soit asiatique ou non, le lecteur doit prendre du plaisir à le lire ». Au vu du sommaire du premier numéro, le pari de l’ouverture est plutôt réussi : au croisement entre culture et société, on retiendra particulièrement un reportage sur le premier club de Sumo parisien (majoritairement fréquenté par des blancs), un entretien passionnant à propos de la représentation des asiatiques dans la publicité, des interviews avec plusieurs chefs cuisiniers et le groupe culte X Japan, un coup de projecteur sur une région méconnue du Japon ainsi que plusieurs pages d’infos courtes surprenantes.

La rédaction de Clique souhaite la bienvenue et longue vie à ce nouveau confrère. Vous pouvez trouver Koï chez votre marchand de journaux (4,90 euros).

Image à la une : Twitter @BaladeDuSakura

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